Académie Hetalia
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 Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥

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MessageSujet: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyMer 24 Sep - 17:50

Les premières semaines de reprises des cours l'avaient tout bonnement tué. Epuisé. Massacré. Défoncé. Bref. Le genre de semaines qui fait mal quand tu viens de passer deux mois complets à enchainer les romans, les nouvelles, les poèmes, les polars.

Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les cours, au contraire, il avait pour seul but le dépassement total d'Arthur en tant que Nation (parce qu'en tant que frangin, y'avait pas photo). Pour cela d'ailleurs, il avait appris à bosser comme il fallait et à s'intéresser à tout (sauf les sciences, il en avait vraiment fait sa Némésis). Hardworking Welshman, you said ? Pretty sure. Et tout ça pour des cacahuètes. Il ne se leurrait pas, il avait beau cracher sur l'Anglais, il n'en était pas moins content de sa situation, basée sur un système d'échange équivalent, comme les Alchimistes.

Nop, aujourd'hui il n'avait pas envie de s'tracasser l'tête avec ces histoires. Il avait préféré s'isoler à la bibliothèque. Il n'y avait généralement personne avec cette heure-là, surtout pas un dimanche matin. Il aurait pu rester au lit, certes, mais Kenneth ronflait tellement qu'il en faisait trembler les murs. A défaut de pouvoir se rendormir il s'était levé, avait pris des affaires de cours, Les Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe, et son cerveau encore endormi sous l'bras.

Après un petit déjeuner rapide, il s'installa à une table non loin d'une fenêtre et ouvrit son cours de maths. Il ne put réprimer un air dégouté. Berk. Il détestait vraiment les maths, il était nul qui plus est. Même la plus simple équation à une inconnue genre 5x = 25, il était incapable de la résoudre. Alors comment le prof voulait-il que le gallois utilise CA pour son exercice :

Pour une loi normale de moyenne 0 et de variance 1 on a : P(−1,96 < Z < 1,96) = 0,95. La valeur -1,96 est le quantile d'ordre 2,5 % de la loi normale. Ces valeurs peuvent se trouver dans des tables de quantiles ou être calculées à partir de la fonction d'erreur réciproque: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ A06fd521358e2ddc05ba045741456a95 par exemple, Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ 729c2ee106b3a9c1d7fd55dbaa0bcce8

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Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ C4f5420d2e3ac093c06f2e3600fb86fa

L'intervalle de confiance à 95 % vaut alors [0,127;0,172]. On est sûr à environ 95 % qu'entre 12,7 % et 17,2 % de personnes ont une voiture rouge avec ce sondage.

Il sonda l'âme de l'équation, le regard éteint, totalement désabusé par la difficulté de la chose. Puis il attrapa ses cours et tenta sans grand succès de récupérer la logique de ce langage inconnu. Nada, que dalle. Il n'avait rien pour résoudre la question I. 1. a) de l'exercice 17 page 32. Au bout de 20 minutes, il abandonna tout espoir avec cet exercice de m*rde et raya rageusement toutes ses tentatives, chopa son bouquin par la tranche, puis mit ses pieds sur sa propre chaise. Grumpf. Laissons la torture et les déboires malsains à un virtuose de la matière. Ouaip, décidément, Edgar avait le don de lui changer les idées et de lui faire oublier ses responsabilités.
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MessageSujet: Re: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyVen 26 Sep - 17:12

La rentrée. Deux mots qui font pâlir la plupart des élèves. Fini les vacances, le soleil, la plage, les matinées passées au fond de son lit et bonjour les devoirs, les professeurs ennuyants et les interminables cours d'économie. Enfant, Elyssa détestait la rentrée des classes. Et même une fois devenue prof, elle continuait de détester ça. Les plus jeunes élèves ne tiennent pas en place, d'autres qu'on ne citera pas ici dorment en cours, font les pitres ou gribouillent sur ses chères cartes du monde!

Fuyant tous ses soucis et ses responsabilités de professeur, elle se dirigea vers son havre de paix: la bibliothèque. L'odeur des livres, le silence qui règne entre les rayonnage: ça c'est le paradis! Même si ça ne vaut pas un navire et une escapade au milieu de la mer, la bibliothèque avait un certain charme.

La jolie méditerranéenne flâna un moment dans le rayon Histoire et sélectionna quelques ouvrages sur les Carthaginois et leurs comptoirs commerciaux en Péninsule Ibérique -ouvrages qu'elle connaissait par cœur mais peu importe- avant de se mettre en quête d'une table pour bouquiner tranquillement.

Elle leva les yeux pour vérifier que sa manucure était toujours aussi parfaite, encore plus que le parfait représentant du parfait pays qu'est la Slovaquie.

Et c'est à ce moment-là qu'elle remarqua la présence d'un de ses élèves. Iestyn Kirkland. La phénicienne aimait bien les anglo-saxons, deux en particulier. Le capitaine Sealand en premier. Qui la faisait rire et lui rappelait ses rêves de navigatrice. Son autre préféré était le représentant du Pays de Galles. Un bon élève aimant lire. Lire des livres avec des pages, des lettres qui forment des mots pour faire des phrases et non des commentaires stupides des réseaux sociaux plus qu'inutiles, ce qui est plutôt rare de nos jours.

C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle s'approcha de Iestyn Kirkland, sans trop faire de bruit, pour ne pas interrompre sa lecture. Elle s'installa à la même table que lui et attendit qu'il daigne lever le nez de l’œuvre d'Edgar Allan Poe pour le saluer.
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MessageSujet: Re: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyVen 26 Sep - 18:57

Je crois que c’était son œil ! oui, c’était cela ! Un de ses yeux ressemblait à celui d’un vautour, – un œil bleu pâle, avec une taie dessus. Chaque fois que cet œil tombait sur moi, mon sang se glaçait ; et ainsi, lentement, – par degrés, – je me mis entête d’arracher la vie du vieillard, et par ce moyen de me délivrer de l’œil à tout jamais.

Il avait ouvert les Nouvelles Extraordinaires au Cœur Révélateur. Cette nouvelle avait le don de l'envouter - comme toutes les nouvelles de Poe en vérité - mais il trouvait toujours un certain plaisir à en parcourir les mots.

Et, chaque nuit,vers minuit, je tournais le loquet de sa porte, et je l’ouvrais, –oh ! si doucement ! Et alors, quand je l’avais sûrement entrebâillée pour ma tête, j’introduisais une lanterne sourde, bien fermée, bien fermée, ne laissant filtrer aucune lumière ; puis je passais la tête.

Masochiste ? Pas vraiment. Il aimait l'ambiance que dégageait ces œuvres, autant qu'il aimait ce qu'avait écrit Lovecraft. S'il avait à choisir entre les deux auteurs, il ne pourrait même pas.

Je l’ouvris donc, – si furtivement, si furtivement que vous ne sauriez imaginer, – jusqu’à ce qu’enfin un seul rayon pâle, comme un fil d’araignée, s’élançât de la fente et s’abattît sur l’œil de vautour.

Il était ouvert, – tout grand ouvert, – et j’entrai en fureur aussitôt que je l’eus regardé. Je le vis avec une parfaite netteté,– tout entier d’un bleu terne et recouvert d’un voile hideux qui glaçait la moelle dans mes os ; mais je ne pouvais voir que cela de la face ou de la personne du vieillard ; car j’avais dirigé le rayon, comme par instinct, précisément sur la place maudite.


La mort du vieillard et ce que le corps devînt, crispa un peu plus Iestyn sur sa chaise. Il avait totalement oublié la bibliothèque et l'environnement qui l'entourait. Maintenant, il était là, à la place du narrateur, subissant son assurance lorsque les trois policiers entrèrent dans la maison. Puis ses craintes.

Était-il possible qu’ils n’entendissent pas ? Dieu tout-puissant ! – Non, non ! Ils entendaient ! – ils soupçonnaient ! – ils savaient, – ils se faisaient un amusement de mon effroi ! – je le crus, et je le crois encore.Mais n’importe quoi était plus tolérable que cette dérision !Je ne pouvais pas supporter plus longtemps ces hypocrites sourires ! Je sentis qu’il fallait crier ou mourir ! – et maintenant encore, l’entendez-vous ? – écoutez ! plus haut ! – plus haut ! – toujours plus haut ! –toujours plus haut !

Le corps du gallois ne bougeait pas. Seuls ses yeux restaient impunément mobiles, absorbés.

Misérables ! – m’écriai-je, – ne dissimulez pas plus longtemps ! J’avoue la chose ! – arrachez ces planches ! c’est là ! c’est là ! –, c’est le battement de son affreux cœur !

Il avait beau l’avoir lue des milliers de fois, Le Cœur Révélateur était le genre de nouvelles après lesquelles il avait du mal à revenir à la réalité. Pire encore, un réveil trop brusque risquait de lui donner une réaction plus qu'inattendue.

BOUMBOUM BOUM BOUMBOUM

Par exemple une prof qui le fixe un peu trop silencieusement.

« AAAH ! » hurla-t-il à l'apparition phénicienne, basculant en arrière sous le coup de la surprise et de son sursaut d'effroi.

Il se rattrapa de justesse à la table, tout chamboulé.

Le recueil de nouvelles se retrouva grand ouvert à l'envers, texte contre terre. Par réflexe, Iestyn avait plaqué le livre sur la table d'une main et tenu son cœur de l'autre. Ses pieds étaient retournés sur le sol. Et ce cœur. Ce cœur qu'il entendait très distinctement dans ses oreilles. Était-ce le sien ? Celui du vieillard découpé sous le plancher ? Difficile à dire. Tout ce qu'il savait c'est que c'était bien le monde réel dans lequel il était, bien qu'il eut frôlé la crise cardiaque. Cette simple tachycardie lui rappelait à quel point il devrait arrêter de plonger dans le point de vue du narrateur ou du personnage principal à chaque livre.

Il poussa un soupir, long et profond, dans l'espoir de ramener son rythme cardiaque à la normale.

« V'm'avez fait peur ! » lança-t-il, encore perturbé par ce retour à la dure réalité. « J'ai failli avoir une crise cardiaque. »
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MessageSujet: Re: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyVen 12 Déc - 19:33

Pour une fois la jolie phénicienne était calme et silencieuse. D'habitude elle parle, elle bavarde, elle raconte sa vie à tout le monde même si cela n'intéresse personne. Elle a besoin de s'exprimer, elle a un quota de mots à dire par jour.

Il n'y a que deux endroits au monde où elle sait se taire et apprécier le silence : la mer et la bibliothèque. En mer, elle se laisse bercer par le bruit des vagues, par les douces caresses du vent dans ses cheveux. La mer lui parle sans prononcer un seul mot. Et elle aime ça.
La bibliothèque c'est un peu différent. Ce n'est pas son environnement habituel, mais il y règne une certaine ambiance paisible, reposante que la jeune femme sait apprécier. Elle sait respecter le silence des lecteurs car elle n'aime pas être dérangée quand elle lit pour la quinzième fois l'Enéide de Virgile. Et elle ne fait pas à autrui ce qu'elle n'aime pas qu'on lui fasse. Du moins elle essaye.

C'est pour cela qu'elle observait le gallois en silence. Il avait l'air tellement plongé dans sa lecture : Les Nouvelles Extraordinaires d'Egar Alan Poe. Un bon choix. Elle ne connaissait que cette histoire avec un chat noir et borgne et de son propriétaire violent et sanguinaire. La chute de l'histoire l'avait fait sourire mais avait confirmé ce qu'elle pensait au sujet des chats : ce sont des créatures maléfiques. Elle devait en parler au jeune représentant de la Grèce, parce que l'aile Méditerranéenne commençait à se transformer en refuge pour ces petits félins.

Soudain le gallois sursauta et son cri sorti la jeune femme de ses pensées.

« V'm'avez fait peur ! J'ai failli avoir une crise cardiaque. »

La phénicienne ne put s'empêcher de rire en voyant la réaction de la jeune nation. C'est avec un sourire amusé qu'elle lui répondit.

«  Je suis si effrayante que ça ? On dirait que tu as vu un monstre. »

Oses lui dire que c'est un monstre et tu serviras de sacrifice pour Ba'al Hammon.
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MessageSujet: Re: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyVen 19 Déc - 10:04

For Dewi's sake.

Elle venait vraiment de lui mettre la frousse de sa vie – à vrai dire il ne lui en fallait pas beaucoup, certes – le genre de frousse qui te fait sauter au plafond et t'accrocher au lustre sans possibilité de redescendre. On était bien d'accord. La bibliothèque ne comprenait pas de lustre – dans les films, ça finit toujours pas tomber de toute façon, et Iestyn n'avait pas vraiment ce qu'on appellerait une détente de basketteur. Adieu le saut en hauteur, il se cassait plutôt limite la tronche à terre, ce qui ne changeait pas de ce qu'il vivait au rugby en fait.

Sa main n'avait pas encore quitté sa poitrine. Les yeux rivés sur l'intruse qui venait de le tuer pendant un dixième de secondes, il ne put que fortement constater que cette situation n'avait apparemment amusé qu'elle. Bien sûr que non, qu'il n'avait pas vu de monstre, c'était une illusion, un fantasme déjà bien loin – en même temps, il n'avait pas envie de risquer sa peau car 1) on est à l'époque de son crush sur Phénicie et 2) Il n'y connaissait rien aux Phéniciens si ce n'était leur fibre commerciale et les sacrifices de petits enfants à Halloween (ose me dire que c'est pas vrai, vilaine fille !).

« L'seul monstre ici, c'c'lui qu'y'a dans m'livre. »

Justin t'es juste trop smooth, comme dirait Francis.

Il reprit son recueil de nouvelles, le referma, en vérifiant par la même occasion qu'il n'avait cassé la reliure. Il poussa un long soupir et leva les yeux sur la prof' de géographie. La seule présence de cette représentante du corps enseignant lui rappelait qu'il avait des exercices de probabilités invoqués par le Diable à terminer. Ce qui n'était pas mince à faire.

Il jeta un coup d’œil dégoutté à son livre de maths, puis aux livres que Phénicie avait posés sur la table sans qu'il ne s'en rende compte. Des ouvrages sur les Carthaginois, pourquoi pas, après tout, ce n'était pas à lui de juger.

« Ah. Vous 'ssi v's êtes v'nue bosser ici ? L'salle des profs est occupée ? »

C'pas que j'vous aime pas, c'juste que vot' présence est perturbante.
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MessageSujet: Re: Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥   Books, books everywhere. | pv : Phénicie ♥ EmptyVen 23 Jan - 17:59

Voyons Iestyn, revois tes cours. Il n'y a pas qu'à Halloween qu'on sacrifie les pitits enfants, c'est valable toute l'année ♥ Mais s'il fallait sacrifier des élèves en l'honneur de Ba'al Hammon, la méditerranéenne ne choisirait certainement pas Iestyn Kirkland. Non, il y a des élèves bien plus bruyants que le gallois, n'écoutant rien à son cours, plaçant la Turquie à la place du Danemark, préférant se goinfrer de hamburger... En ne visant personne bien sûr.

« L'seul monstre ici, c'c'lui qu'y'a dans m'livre. »

Ou alors c'est la bibliothécaire le monstre. Celle qui te fusille du regard si tu oses parler trop fort ou si tu ranges un livre dans le mauvais rayon.

La méditerranéenne hocha la tête, satisfaite par la réponse de l'anglo-saxon. Tout en l'écoutant, elle décida de faire comme chez elle. Oui, les phéniciens sont partout chez eux, ils arrivent quelque part, dans un endroit sympa et installent leurs comptoirs sans demander l'avis des éventuels habitants. Pour Elyssa c'est un peu la même chose. Elle posa donc son sac à main sur la table, jeta un rapide coup d’œil sur son miroir de poche pour vérifier qu'elle était toujours la plus belle et retira sa veste.

« Ah. Vous 'ssi v's êtes v'nue bosser ici ? L'salle des profs est occupée ? »

« Eh bien... » la phénicienne fit une pause, comme si elle cherchait les bons mots. « Entre Pictes et Scandinavie qui massacrent la machine à café, Rome qui drague tout ce qui bouge, Empire Aztèque, son chihuahua et ses délires de fin du monde... On est bien plus au calme ici. »

Tout ça pour dire que oui, elle vient bosser ici car la salle des profs est occupée.

Elle caressa la couverture de l'ouvrage sur les Carthaginois du bout des doigts, posant son regard sur le livre de Iestyn, pas celui d'Edgar Alan Poe -même si c'est une œuvre majeure- mais sur le livre de mathématiques.

« Et toi ? Tu t'en sors avec tes cours ? »

Ce n'est pas compliqué les maths. Tu lis l'énoncé, tu réfléchis très fort et tu trouves la solution ♥
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