Et ta mère? dans le gruyère [feat Grèce]

Scotty appréciait à peu près le printemps. A peu près. Ici, contrairement à chez lui, le soleil tapait quand il était là. Une histoire de parallèle et d’inclinaison de la terre. Du charabia qu’il affectionnait grandement à vrai dire.

Un peu de soleil faisait du bien et l’écossais se tenait coudes appuyés sur le balcon de sa fenêtre, cigarette entre les doigts et regard vert sombre sur le terrain de l’Académie. Sa chambre donnait direct sur le terrain de foot et de rugby et il repensa aux derniers entrainements. Certains manquaient d’endurance, clairement, et il espérait pouvoir convaincre Afrique du Sud de remuer son chouette popotin en allant courir un soir par semaine. Rien de bien compliqué en soi en définitive.

Il en était tout à ses réflexions on ne peut plus simple quand un chat fort poilu et dont le pelage arborait une couleur orange criarde vint grimper sur l’escalier de service un peu plus loin. Agile, Scotty le vit s’élancer sur le rebord d’une des autres fenêtres plus bas, une de celle où l’élève avait décoré avec des petites fleurs. Les petites pattes du gros félin piétinait allégrement les pauvres pétales et pour un peu, Scotty aurait dit qu’il le faisait exprès.

Brusquement le chat leva le minois vers lui.

« Dégage sale chat! T’vois pas que tu pollues là? Va choper des souris un peu p’r voir! » L’écossais eut un rire avant de feuler contre le matou.

Pendant un quart de secondes, il crut que ce dernier plissa le regard vers lui, mais c’eut été parfaitement ridicule. Mis à part le fait que les chats c’était un peu en direct ligne de la maison de Satan, il y avait peu de chance qu’une chose pareille soit possible. Il haussa les épaules et tira une taffe sur sa clope. Il préférait les chiens. Les chats c’était fourbe. A coup sûr, c’était anglais ces bêtes.

Il ne vit pas le chat faire ses trucs de chats qui défiaient les lois de la physique, sinon il aurait fermé cette fichu fenêtre illico presto. Non au lieu de ça il fumait tranquillement –innocemment rajouterait-il plus tard- quand le fauve dans un mouftage extraordinaire vint lui griffer le bras puis la tête en lui sautant dessus comme un malotru.

Écrasant la cigarette dans sa panique, le jeune homme se débattit et, vert de rage se mit à insulter copieusement la bête en lui courant après comme un dératé.

Chat: 1, Ecosse : 0.

Les chats, ça allait fichtrement vite. Les écossais, beaucoup moins.

Parvenant il ne sut trop comment en bas du building, Scott regarda partout autour. « Je t’attrape je te fous à bouillir dans un des scones d’Arthur !!! AU MICRO ONDES T’IRA! »

Le haut du front picotait et les bras étaient blindés de stries vermillons. « Put*in de chats de @#feterye !!!! »

Un feulement.

Une puta*n de provocation selon Écosse.

Le chat se léchant tranquillement la patte, bien en évidence sur le rebord d’une des fenêtres.

Scotty fit un rapide calcul. Aile… aile… ah aile méd’ ! Bul… non. Roum.. non plus.

L’évidence -____________-.

« GRECE ! GREEEECE ! HERAK’ ? »

Celui-là s’il était allongé, ce n’était pas la peine de s’époumoner. Oh il viendrait… 2heures après. Non, non, non. Il fallait qu’il bouge son boule maintenant!

Il n’y avait qu’une manière : « HERAK J’AI VU TA MERE EN MAILLOT DE BAIN ELLE EST SACREMENT BONNE ! »

Scott croisa les bras d’un air blasé.

5… 4 … 3… 2… 1…