Académie Hetalia
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 L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas

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MessageSujet: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptyMer 16 Juil - 21:43

    La jeune blonde se demandait bien quel événement elle allait couvrir durant cette dernière session H.A.R.P de l'année. Enfin, de toute façon, elle ne s'ennuyait jamais lors de ces dites sessions, car la plupart du temps elle s'y trouvait avec l'un de ses frères où l'un de ses amis ! Enfin, après il y a toujours des exceptions. Si l'académie pouvait faire en sorte qu'elle ne vive pas en réalité augmentée ce qu'on appelle "Le viol de la Belgique", ça serait bien. Rien qu'a l'idée de voir les frères allemands ... Erk non, il ne faut pas penser à ce genre de choses.

    Enfin, elle se dirigea vers la salle en question, pour s'y retrouver avec son bro. Ah. Ca ne lui donnait pas vraiment d'indice pour savoir dans quelle période elle allait être envoyée. En tout cas, elle était ravie d'y aller avec lui. Elle s'installa donc confortablement, avant d'enclencher le système

    Nation : Kingdom of Belgium - Password : *********


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    H.A.R.P Session - Last Term Accreditation  - Second Partner Requiered
    Partner : Kingdom of the Netherlands
    Event : First Representation of the Opera " La Muette de Portici " in Brussels
    Place : La Monnaie Theater - Brussels
    Date : 25 August 1830


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    Waiting for Second Partner


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    PRESS ENTER TO START _


    La jeune belge se baladait tranquillement dans le centre ville, profitant de cette belle journée d'été. Cependant, tout n'était pas joyeux depuis en certain temps, car en effet, le peuple belge en a tout simplement marre du joug néerlandais. Et la révolution de Juillet s'étant passée il y a même pas un mois chez son cher voisin français, les idées révolutionnaires commençaient très fortement à germer dans l'esprit collectif.

    En effet, divers points sont assez tendus au niveau politico-économique. Premier point de tension ? La religion, bien entendu. Pays-Bas protestant et Belgique catholique ne donne pas vraiment le meilleur mélange possible. Enfin, c'est toujours mieux d'être sous ce bon vieux Guillaume d'Orange que d'être sous Napoléon.

    Par contre, un très, très, TRES gros problème : l'augmentation de certaines taxes. Parce que oui, si certaines ont été abolies, d'autres sont toujours là. Et vous savez sur quoi ? Plein de choses, mais entre autre : le sel,  la bière et le sucre. Le SEL, la BIERE et le SUCRE. Comment ont fait pour le traditionnel kriek et frites hein ? Des frites sans sel ? NO WAY. Puis tout ses gâteaux, ses gaufres et ses chocolat ? RAAAH. Et puis quoi encore ? Une taxe sur les moules ? Misère de misère.

    Enfin, ça ne l'empêchait pas de déguster une dite bière sur une terrasse du centre ville. Elle se baladait dans le coin car elle était invitée à la représentation de "La Muette de Portici", donnée en l'honneur de l'anniversaire de Guillaume 1er. Elle se savait pas si le roi allait faire le déplacement jusque chez elle, mais elle espérait bien y croiser son grand frère. Cela faisait quand même un petit temps qu'elle ne l'avait pas vu, et pour une fois c'était un événement plaisant, et non une énième plainte qu'elle allait lui porter. Rien de tel qu'un bel opéra pour se détendre.

    Une fois sa bière vide et sa note réglée, elle se dirigea vers la place de la monnaie, où se trouvait le théâtre du même nom. Les gens commençaient à s'y rassembler, tous vêtus de leurs habits du dimanche. Ah, c'était une vision qui faisait plaisir à voir. Elle arriva à l'entrée, et donna son ticket, pour être ensuite conduite à la loge royale. Elle s'y installa, regardant son peuple faire de même dans toute la salle, avant qu'une ombre familière fasse son apparition

    - Bonsoir Maarten. J'espère qu'en cette belle soirée tu ne m'apporte pas de mauvaises nouvelles. J'ai encore le coup des taxes qui me reste en travers de la gorge. C'était vraiment la combinaison gagnante !

    La jeune fille ria quelque peu, avant de voir les lumières s'éteindre. La représentation allait pouvoir commencer.   
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MessageSujet: Re: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptyJeu 17 Juil - 12:48


Cette dernière session H.A.R.P sentait le roussi. Pourquoi ? Parce que si le frère et la sœur s'entendaient à merveille in real life, cela n'avait pas toujours été le cas au cours de l'Histoire. A la vue de la date qui s'était inscrite sur le moniteur, il ne put s'empêcher un froncement de sourcils à la fois mécontent et horrifié qu'il adressa à Isabella. Sis, u serious ?

25 août 1830.

Le jour où la Révolution s'embrasa.
Le jour où le Royaume des Pays-Bas perdit le contrôle de la Belgique.

Il fallait bien qu'il subisse cette période un jour.


Petite remise en contexte alors que le néerlandais se dirigeait vers la Loge Royale du Théâtre de la Monnaie.

Cela faisait maintenant seize longues années que la Belgique, catholique, était rattachée aux Provinces-Unies, protestantes. Remercier Viennes pour le Protocole de Londres, le Congrès de Berlin et la création de cet Etat tampon pour empêcher tout impérialisme français ? Peut-être.

Les Cent-Jours de Napoléon Bonaparte ? Terminés.
L'Absolutisme Belge dans ses neufs provinces restantes ? Ecrasé.

Un mariage de convenance intime et complet imposé aux deux Nations, avec Guillaume Ier d'Orange-Nassau en guise de Roi. A la différence des mariages humains de ce genre qui prônaient l'équité des héritages, ici l'un des partis prenait l'ascendant sur l'autre : Néerlandais favorisés par le patrimoine commercial de ses Antilles, Belges à nouveau courbés devant ce Roi qui n'était pas le leurs.

En 1827, l'Union des Oppositions avait osé présenter leurs revendications à Guillaume. Revendications qui tombèrent dans l'oreille d'un sourd. Politique trop personnelle, pas assez contrôlée, viol des droits de ses sujets du Sud, Maarten avait entendu maintes plaintes de la part de sa sœur, pire encore lorsque les Libéraux et les Catholiques s'unirent.
La Nation néerlandaise jugeait ces accusations ingrates, tout autant qu'étaient ses pétitions que le Gouvernement reçut. Il y avait eu des concessions par la suppression de l'impôt sur la mouture ou le rétablissement de l'emploi facultatif du français dans les administrations, mais rien qui ne changea durablement la position des Provinces Belges, reléguées au rang de colonies face au Provinces Néerlandaises.

Et comme toute colonie, les Provinces Belges avaient des taxes à payer. Des redevances sur le sucre, la bière, le sel, provoquant la colère de Isabella mais qui n'atteignit pas la bête de commerce qu'était Maarten.

Désormais, on était en 1830.

La Révolution de Juillet en France assemblait les dernières barriques de poudre et la mèche qui allaient bientôt embraser la Belgique. Il ne manquait plus que l'étincelle.

C'était une sorte de prémonition que Pays-Bas avait alors qu'il prenait place à côté de sa soeur. Ces mots, il pensait bien qu'il allait les entendre à nouveau. Isabella lui en voulait encore et cela n'atteignait pas le néerlandais qui ne s'excusait plus depuis longtemps des décisions de son Gouvernement.

Il répondit un « bonsoir » singulier alors que les lumières s'éteignirent et laissèrent place aux comédiens de La Muette de Portici, en représentation pour la première fois depuis son interdiction par les autorités néerlandaises et ce, en l'honneur de l'anniversaire de Guillaume qui n'avait pourtant pas fait le déplacement jusqu'à Brussel.

Cet opéra était jugé trop patriotique aux yeux des Pays-Bas.


Et en effet, à la scène deux de l'acte deux, lorsque les personnages de Masaniello et son ami Pietro chantèrent, ils trouvèrent face à eux un public entrainé et enthousiaste par ces vers :

Mieux vaut mourir que rester misérable !
Pour un esclave est-il quelque danger ?
Tombe le joug qui nous accable.
Et sous nos coups périsse l'étranger !

Amour sacré de la patrie
Rends nous l'audace et la fierté
A mon pays je dois la vie
Il me devra la liberté.

Le Néerlandais ne retint pas un coup d'oeil penché en direction du parterre, puis des loges en face. Cette pièce sentait la poudre à canon qui n'attendait que d'exploser. Elle resta cependant relativement calme, jusqu'au moment où Masaniello, à l'acte quatre, brandit une hache et chanta :

Va dire aux étrangers que tu nommes tes maîtres
Que nous foulons aux pieds leur pouvoir inhumain
N'insulte plus, toi qui nous braves,
A des maux trop longtemps soufferts.
Tu crois parler à des esclaves
et nous avons brisé nos fers

Non plus d'oppresseurs plus d'esclaves,
Combattons pour briser nos fers

Sur la scène, les révolutionnaires désarmèrent les soldats et reprirent :

Courons à la vengeance !
Des armes, des flambeaux !
Et que notre vaillance,
Mette un terme à nos maux

Comme une vague, la salle entière se leva en criant : « Aux Armes ! Aux Armes ! »

Maarten se tourna brusquement en direction de sa soeur, le regard froncé dans une contrariété mêlée à la peur de devoir embrigader une Révolution. Il ne dit mot, laissant tout le loisir à Isabella de lui expliquer la situation.



Dernière édition par Pays-Bas / Maarten J. le Sam 19 Juil - 10:19, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptyJeu 17 Juil - 17:03


    La jeune femme ne s'étonna pas du manque de réaction de son frère à sa remarque. Il ne prenait même plus la peine de relever ses piques, et il fallait dire que ça aussi ça l'énervait. En avait il donc rien à faire de sa condition ? En avait il donc rien à faire qu'elle soit de plus en plus malheureuse vivant ainsi ? Soit. De toute façon, elle avait mieux à faire pour le moment, à savoir regarder le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

    Au fur et à mesure que la soirée s'écoulait, la tension dans la salle se faisait de plus en plus grande. Un petit sourire se formait sur son visage face à cette vision. Le plus ironique dans l'histoire ? Les belges n'ont jamais eu aucun problème avec l'idée d'être sous la tutelle d'un autre pays. A vrai dire, le nombre de nationalistes il y a 15 ans était quasi nul. Tout aurait très bien pu se passer, comme cela s'était toujours (ou presque) passé au cours des nombreux siècles. Belgique gauloise, Belgique romaine, Belgique coeur et capitale du royaume des Francs, Belgique sous le Saint-Emire Germanique, Pays-Bas Bourguignons, Pays-Bas Espagnols, Pays-Bas Autrichiens, Belgique Française, Belgique Hollandaise.

    La liste est très longue, et sincèrement, elle est sans doute l'une des nations s'étant fait le plus trimballer de pouvoir en pouvoir. Les belges sont maîtres dans l'art du compromis, et tant que la situation est juste pour tout le monde, ils n'ont aucun problème. Sauf que durant ces 15 ans, la situation ne l'était clairement pas.

    "Aux Armes !"
    "Vive la Liberté !"

    La traînée de poudre avait prit feu.

    Elle se tourna vers son frère, et eu un petit sourire mi-désolé, mi-hautain. Certes, c'était son frère et elle l'aimait, mais en même temps, il l'avait bien cherché

    - Ah, Maarten. Que croyais tu donc ? Durant ces 15 ans, je n'ai fait que me plaindre chez toi. Et tu n'en avais que faire. Un peuple malheureux est dangereux, cher frère.

    Elle vint doucement poser sa main sur sa joue, dans une douce caresse presque maternelle, toujours avec ce petit air des plus ... perturbants, connaissant son caractère. Cependant, son regard se fit plus dur, avant de descendre sa main sur son cou et de le prendre par la gorge, et de serrer de plus en plus tout en continuant de lui parler

    - Ca te faisait donc tellement plaisir de me mettre la corde autour de cou de cette manière ? De me voir suffoquer de la sorte ? Tu es étouffant, mijn lieve broer.

    la jeune blonde se pencha avec un petit rire malicieux, pour venir lui chuchoter dans l'oreille

    - Je n'ai plus besoin de toi.

    Doucement, elle se recula pour avoir son visage juste en face de celui du néerlandais. Parce qu'elle en était certaine, son expression devait valoir de l'or à cet instant. Elle aurait pu directement s'en aller pour faire une sortie digne d'un coup de théâtre afin de rejoindre son peuple, mais la satisfaction de voir la douleur sur le visage de son frère lui donnait une toute autre perspective. Allait il seulement se donner la peine de répondre ? Ou est-ce qu'une gifle monumentale allait se diriger vers elle ? Elle n'était pas devin, mais quoi que soit sa réaction, tout cela en valait la peine.

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MessageSujet: Re: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptyJeu 17 Juil - 22:59


Son visage, qui avait toujours été connu comme arborant une expression permanente de froncement de sourcils et de sérieux, avait viré de la couleur de l’incompréhension totale. Il ne maitrisait plus rien dans ce théâtre, ni le public qui s’échauffait à la manière d’une torche ni sa chère petite sœur qui le dévisageait désormais d’un air hautain.

« Aux Armes ! »
« Vive la Liberté ! »

Le public belge s’agitait quelques instants alors que la pièce continuait d’être jouée. Maarten, quant à lui, n’arrivait pas à quitter des yeux l’expression peu habituelle figée sur le visage de la Belgique. Une expression qu’il n’avait jamais vue auparavant. Une expression qui le perturbait au point qu’il se laissa toucher sans broncher.

Jusqu’à ce que le masque tombe et que la surprise d’être ainsi pris au cou lui coupa tout moyen de respirer et de parler.

Par réflexe, il empoigna l’avant-bras élancé vers lui, contracta les muscles qui recouvraient sa gorge pour échapper à son propre étranglement. Il ne fallait pas croire que, parce que la Belgique était représentée par une femme, celle-ci n’en avait pas moins de force, galvanisée par un sentiment de rejet en tant que citoyenne de seconde zone et par l’accumulation d’un trop plein de contraintes imposées par son Gouvernement, et par Lui en particulier. C’était Maarten qui soufflait le plus souvent les idées et Guillaume continuait de vouloir considérer les terres de ses voisins du Sud comme des colonies.

Au point de totalement l’étouffer.

C’était ça qui avait manqué. A écouter sa sœur, rien n’était pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’était vrai, mais c’était ça être dans le Monde des Grands, le Monde des Chacals, le Monde décidé par l’Autriche, la France, le Royaume-Uni, la Prusse et la Russie.

Il n’avait toujours pas dit mot. Elle les étouffait comme lui le faisait depuis quinze ans avec les siens.

La prise ne se défaisait toujours pas. Il commençait à manquer d’air, à souffrir de part et d’autre de sa trachée. Ce n’était toujours pas fini.

« Je n'ai plus besoin de toi. » Ces derniers glissés au creux de son oreille lui brisèrent le cœur. Ou du moins ce qui lui restait de ce cœur consumé par l’avarice.

La prise s’affaiblit sur son cou jusqu’à totalement disparaitre, laissant une sensation de constriction sur sa jugulaire qui resta quelques secondes encore. Un trop plein d’air vint pénétrer ses poumons, le forçant à tousser pour se réhabituer. Son premier réflexe fut de porter une main à l’endroit douloureux. Passées la surprise et la douleur, il avait repris constance.

Et pour toute punition, la Belgique reçut une sublime gifle, du dos de la main, et avec toute la force du néerlandais.

Le claquement avait raisonné dans le théâtre, masqué par le tenor qui jouait Masaniello.

Isabella était sa sœur, sa petite sœur. Et quand les petites sœurs ne savent pas se tenir en public, on leur fait comprendre.

« Tais-toi jusqu’à la fin de la représentation. Ça me fera un peu de repos. »

Le ton était péremptoire et sec. Peut-être réprimandeur et dur, mais il était nécessaire pour Maarten de faire comprendre à la Belgique qui régnait sur ce territoire (même s’il devait en venir à la prendre pour une gamine). Qu’importe qu’elle le déteste ensuite, Pays-Bas était persuadé d’avoir bien agi depuis leur union forcée. De son ingratitude, le néerlandais s'en sentait terriblement blessé. Elle aurait dû se contenter des concessions de Guillaume qui avait déjà fait beaucoup d’efforts pour les Provinces Belges qui devraient se sentir privilégiées et reconnaissantes. Un centième de ces agréments n’aurait même pas été accordé à l’Indonésie ou à l’Inde.

Il déboutonna un peu son col pour mieux respirer. Maarten ne profitait désormais plus du spectacle. Le public était excité, il ne restait plus qu’un acte à jouer et il surveillait du coin de l’œil sa sœur. Sa chère petite sœur qu’il avait plus étouffée en quinze ans que l’Espagne ne l’avait fait en cent-cinquante. Ce n’était pas une histoire de religion. C’était bien plus compliqué que ça.


Le Vésuve explosait et les chœurs chantèrent une dernière fois alors que les comédiens se prosternent devant la lave.

Grâce pour notre crime!
Grand Dieu! Protège-nous!
Et que cette victime
Suffise à ton courroux!

Le public applaudit les artistes qui les saluèrent par maintes courbettes. De sa loge, le néerlandais tapait mollement des paumes. La question n’était pas de savoir si la pièce avait plu, la véritable question était : « Avaient-ils bien fait d’en autoriser la représentation ? » Il n’y avait pas d’explication à donner. La réponse la plus probable était évidente : bien sûr que non qu’ils avaient mal fait. La confirmation tomba quand ils quittèrent le Théâtre de la Monnaie. La masse qui s’était agitée durant la pièce sortait de l’édifice en hurlant : « Au National ! Au National »

Le National. Le journal pro-orangiste de Libri Bagnano.

Cette fois c’était terminé. L'anniversaire de Guillaume était gâché.

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MessageSujet: Re: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptyVen 18 Juil - 1:49


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Le sourire au lèvre, elle regardait l'expression de son voisin du nord, avant de tout simplement se prendre la plus belle gifle qu'elle n'avait jamais reçu de sa vie. Sa tête valsa sur le côté, et entraina le reste de son corps. Elle eu juste le temps de se rattraper à l'accoudoir de son siège, son visage caché par ses mèches blondes. Elle reste comme ça quelques instants, le temps de reprendre son souffle, parce que mine de rien, c'était un geste très fort, et bien qu'elle l'avait cherché, cela demandait un petit temps d'adaptation.

« Tais-toi jusqu’à la fin de la représentation. Ça me fera un peu de repos. »

La belge commença à rire, ne pouvant plus s'arrêter durant de longues secondes. Ses éclats masqués par l'orchestre accompagnant les chanteurs, elle regarda enfin son frère, ce qui ne fit qu'augmenter sa crise. Son air de père sévère n'arrangeait pas les choses. Pensait il réellement que tout ceci était justifié ? Qu'il agissait dans leur intérêts à tout les deux ? Non, cela était formellement impensable.

« Tu penses sincèrement que tu es encore en position d'exiger quoi que ce soit ? »

Sur ces paroles, la belge se leva, et quitta la loge pour se diriger vers le parterre, avec son peuple. Avec les siens. Avec ceux qui comprenaient sa douleur. Elle voyait bien que son frangin gardait un oeil sur elle, mais elle n'en avait que faire. Elle brandissait le poing et criait en coeur avec ces citoyens, jusqu'à l'explosion finale.

Une fois sortie du théâtre, une émeute s'était formée, et le chaos allait se propager dans la ville. De nombreuses cibles furent prise d'assaut, le premier étant la maison d'édition du journal "Le National". Elle voyait ses hommes lancer des cailloux sur les fenêtres, les cassant une par une. Le bâtiment fut ensuite saccagé et dans le tumulte de la situation, le commissaire de la police se prit un meuble sur la tête, avant de donner d'ordre aux piquets d'infanterie qui l'accompagnaient. Sans ordre et sans commandant, ils n'osèrent rien faire.

C'était une véritable aubaine, et de nombreux autres bâtiments connurent le même sort. Plusieurs groupes se formèrent et se dirigèrent vers des destinations loin d'être fortuites : celle du directeur de Police et celle du procureur du roi. Alors que la première fut mise à sac, seulement, l'agitation fut de courte durée. Les forces de l'ordre, ayant tiré sur la population, mirent fin aux jours de deux personnes.

Le coeur de la belge rata un battement. Avec tout cette adrénaline qui lui parcourait le corps, elle avait oublié à quel point la vie était fragile. Certes, en temps que nation, ils étaient dans une catégorie à part. Mais elle n'avait pas le temps d'hésiter. Elle ne pouvait pas s'arrêter là.

La blonde se dirigea donc vers la maison du procureur du roi, mais les émeutiers étaient déjà loin. Comme ils n'avaient pas réussi à pénétrer le bâtiment, ils se dirigèrent vers l'hôtel du ministre de la justice, avec plus de succès. Le bâtiment fini embrasé par les flammes, la police n'ayant rien pu faire pour l'arrêter.

Isabella sorti du bâtiment en courant. La sueur et la suie se mêlait à sa douce chevelure blonde. Son sang battait dans ses tempes au rythme des tambours volés marquant la nuit noire. La fumée se faisait de plus en plus forte, et elle resta là quelques instants, sur la place du petit sablon.

Elle se demandait ce que faisait son frère en cet instant. Etait il rentré en urgence à la capitale pour en informer le roi ? Ou était il toujours ici, en plein coeur de l'action ?

Elle fut tirée de ses pensées par des cris d'homme faisant état de la situation. Les troupes étaient mobilisées sur la Grand Place, et seraient divisées en deux groupes. L'une pour protéger le palais, et l'autre devait venir là où elle était. Le soleil commençait à se lever, et elle ne devait pas rester là. Elle se mit donc à courir en direction du Grand Sablon.

Une fois arrivée sur place, son sang se glaça. Des cadavres jonchaient la place, et il devait y en avoir au moins une bonne vingtaine. La jeune femme tomba à genoux, et les larmes lui montèrent aux yeux

« Pourquoi ? .... Pourquoi toi Maarten ? De toutes les personnes dont je suis passée sous tutelle, pourquoi cela devait être toi ? »

Elle mit ses mains sur ses yeux, se cachant le visage. Elle ne devait pas pleurer maintenant. Il était trop tard pour revenir en arrière. Mais cette simple question, pourtant si compliquée lui passait en boucle dans la tête. Pourquoi lui ? Pourquoi son frère tant aimé ? Elle ne comprenait pas. Elle voulait juste que tout redevienne comme avant. Avec Antonio tout était tellement plus simple


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MessageSujet: Re: L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas   L'opéra de l'indépendance | Pays - Bas EmptySam 19 Juil - 15:05


Spoiler:

Il avait perdu de vue sa chère et tendre sœur juste après la fin de la représentation. C’était avec un regard quelque peu inquiet qu’il parcourut des yeux la Place de la Monnaie. Certains hurlaient d’aller au National, d’autres voulaient prendre d’assaut le Palais de Justice avec Cornelis van Maanen à l’intérieur, d’autres encore essayaient de tempérer les élans de violences. La bourgeoisie bruxelloise était aussi de la partie apparemment.

Il suivit la foule, se mêlant à elle pour ne pas être pris à parti, savait-on jamais, et observa d’un air horrifié l’attaque du National qui se fit sans aucune résistance. Les piquets d’infanterie restaient totalement inefficaces maintenant que leur commissaire s’était pris un meuble sur la tête. Serrant les poings, il se dirigea vers eux et en prit un par le col. Il ne put s’empêcher de leur hurler tout ce qu’il savait sur leur incompétence et leur inaction. Malheureusement pour lui, il était inconnu de ces soldats et ils ne bougèrent pas plus pour autant.

L’effet de surprise était tel qu’aucun néerlandais présent n’osait agir et laissaient même sortir de l’édifice du National un drapeau français cousu à la hâte (ci-gît les rideaux de Georges Libri-Gagnano). Les révolutionnaires – si on pouvait les appeler ainsi maintenant – se dispatchèrent dans les rues de Bruxelles. Pays-Bas avait définitivement perdu le contrôle de la Belgique et pour lui, c’était le moment de prévenir Guillaume. Maarten était persuadé que les autorités allaient enfin se réveiller, ils n’allaient pas rester là sans rien faire.

Vers deux heures du matin, l’insurrection avait gagné la ville entière. Avec les cris, les « Vive la Liberté », le déchainement de violence envers toute autorité néerlandaise présente sur la capitale, personne n’avait sans doute réussi à fermer l’œil et avait rejoint la coalition au commissariat de Police. Il espérait intérieurement qu’Isabella allait finir par se calmer et à quitter ces lieux d’agitation. Où était-elle à présent ? Qu’est-ce qu’elle faisait en ce moment même ? Maarten avait du mal à cacher son inquiétude alors qu’il esquivait les belges qui allaient en contresens.

A six heures du matin, on ne pouvait ignorer les incendies qui avaient embrasé la ville. Les autorités du Nord avaient enfin réussi à réunir assez d’Hommes pour parvenir à protéger le Palais du Roi et à riposter. Au Grand Sablon, que Maarten peiné à rejoindre, c’était désormais une vingtaine de cadavres qui jonchaient le sol. Ils avaient enfin fini par riposter. A part les femmes pleurant leur mari perdu, la foule avait fini par gagner d’autres quartiers de la ville. Et au milieu de toutes ces épouses et ces filles, il y en avait une en particulier qu’il finit par remarquer. Il fronça légèrement les sourcils. Ainsi elle avait réussi à se calmer. Le néerlandais ne retint pas un immense soupir qui s’échappa de sa bouche et se dirigea d’un pas lent vers la petite blonde agenouillée au sol. Il resta quelques secondes derrière elle et l’écouta sans intervenir.

Cinq longues minutes passèrent. Cinq minutes pendant lesquelles Maarten n’avait cessé d’observer le dos sa petite sœur. Jusque-là, ils ne s’étaient jamais que disputé, comme beaucoup de disputes arrivent entre frères et sœurs. La plupart du temps, c’était toujours pour les même raisons.

Il hésitât quelques secondes encore. Malgré tout ce qu’il avait pu faire subir à son peuple, Isabella restait la personne qu’il aimait le plus au monde. Même s’ils devaient « divorcer », il ne cesserait jamais de l’aimer. Tout comme Luxembourg.

Il remballa son envie de lui dire « tu vois où ton envie de te révolter t’as menée » et fit le tour de la demoiselle. En face d’elle, il s’accroupit, posant une main sur l’une de ses épaules.

« Isabella… » l’interpella-t-il d’une voix calme.

Difficile de cacher son inquiétude pour elle. Elle avait beau l’avoir étranglé, avoir détruit les représentations de l’autorité néerlandaise sur son territoire, il n’arrivait pas à personnellement lui en vouloir. En revanche, en tant que Nation, il allait riposter, il espérait qu’elle ne lui en voudrait pas.

« Si tu comptes continuer ta Révolution, il y en aura d’autres et tu le sais très bien. »

Cela ne serait sans doute pas pire que la Guerre de Quatre-vingts ans mais c’était toujours déchirant pour une Nation de voir peu à peu son peuple tomber au combat ou dans ce genre de conditions. Il poussa un petit soupir et continua :

« Guillaume ne va pas tarder à apprendre la nouvelle. Essaye au moins de contenir tes pilleurs. Ça évitera de faire passer ton peuple pour des sauvages. »

C’était son âme de grand-frère qui parlait. Puis elle fit place à la Nation qu’il était. Il fronça légèrement les sourcils.

« Cependant, tu comprendras que je ne pourrai pas te laisser faire. Il y aura des négociations, mais si guerre il doit y avoir alors guerre il y aura. Je ne te ferai aucun cadeau. »

Comme il n’en avait jamais fait à personne.


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