Ce vendredi après-midi de cours fût sans rebondissements et au final, plutôt tranquille. Une heure de creux que l'italien avait utilisé intelligemment pour aller s'avancer dans ses devoirs à la bibliothèque de l'établissement puis un cours d'Art avec le professeur Pictes. Une matière qu'il adore, enseigné par un professeur qu'il apprécie. Autant dire que la semaine se terminait bien mais ce n'était pas de refus. Le week-end promettait déjà d'être long pour la plupart des étudiants de l'Académie. Les examens approchants, le rythme des révisions allait en s'intensifiant. La sieste dans le parc en plein Soleil attendra encore quelques jours.
Seulement, le représentant de l'État Saint n'était pas assit en face de son bureau en train d'étudier un ouvrage d'Économie ou de réaliser un quelconque croquis de Géographie pour s'entraîner. En effet, loin de cette activité, il était en train de longer la plage de l’île par le petit chemin de pierre, marchant d'une allure dynamique, les mains dans les poches de sa veste noire. Oh, cela ne tenait pas d'une simple envie de vadrouille sur un coup de tête dans une période qui exigeait beaucoup de rigueur et de sérieux. Non, il était ici pour une bonne raison. En effet, d'étranges notes signées de la main de Portugal retrouvées un peu partout sur ses affaire, l'enjoignant à le rejoindre à l'église.
La demande avait quelque peu surprit Alessandro. Pas forcément l'endroit, savant son cher ami très pieu, mais plutôt l'utilité d'une telle rencontre. Portugal avait-il besoin de lui ? Cela semblait presque évident. Mais avait-il un problème ? Était-ce quelque chose de grave ? Et voilà que le brun priait déjà le Divin que ce ne soit pas le cas mais en bon chrétien, il ne pouvait guère s'empêcher de se soucier de la suite des événements, gardant foi dans le meilleur des dénouements.
À force de faire travailler son esprit en continuant son chemin, il finit par arriver au point de rendez-vous, remarquant le bel édifice roman au bout du large banc de sable, à une centaine de mètres. L'arrivant ne prit pas longtemps pour les parcourir et très vite, il repéra une silhouette familière assise sur un banc. Gabriel était là, comme promis. Il s'en approcha alors, passant devant lui pour ce faire remarquer. Le plus jeune étira un sourire en signe de salutation ne pouvant cependant dissimuler une légère lueur d'inquiétude dans son regard émeraude.
- Buonasera Portogallo, je suis venu comme tu le voulais, si. Est-ce que tout va bien ?