Destinées - Modalités

"Je vous remercie de m'accorder un entretien pour ainsi dire à l'improviste, Monsieur.....?"

Le ministre laissa sa phrase en suspend. Il venait de réaliser qu'il ignorait le nom de l'homme qui lui faisait face. Ce dernier ne cilla pas, et son expression ne varia en rien lorsqu'il lui répondit de cette voix ferme et neutre qui lui était coutumière.

"Monsieur le Directeur."

Le politicien marqua un temps avant de reprendre. Il se trouvait depuis à peine dix minutes dans le bureau du dirigeant de l'Académie, et il prenait conscience de l'authenticité de sa première impression : cet homme ne voulait pas être autre chose que le Directeur des lieux.

"... Monsieur le Directeur. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, j'ai profité d'un déplacement à proximité de l'île pour venir vous faire une visite. Mon gouvernement aimerait en savoir davantage quant à vos méthodes.

- Votre gouvernement reçoit un document confidentiel chaque trimestre, faisant état des progrès de votre candidat, Monsieur le Premier Ministre, et en votre qualité, je doute que vous n'ayez pas accès à ce document."

- Bien entendu, je l'étudie avec soin." reprit le ministre, à peine désarçonné par le ton coupant du Directeur. "Cependant, c'est davantage au déroulement qu'aux résultats, que je faisais allusion. Particulièrement le recouvrement de la mémoire historico-nationale."

Lentement, le Directeur hocha la tête. Certains des secrets de l'Académie devaient être gardés. D'autres pouvaient être confiés sans problème aux gouvernements qui souhaitaient en savoir davantage. Le Directeur estimait d'ailleurs que c'était une bonne chose. Des dirigeants attentifs. Il avait connu nombre de Chefs d'État qui se désintéressaient complètement de l'apprentie-nation qu'ils confiaient à l'établissement, ce jusqu'au jour où elle en sortait diplômée.

"Par ailleurs" ajouta le politicien "Je suis accoutumé au système scolaire ; j'ai moi-même des enfants et...
- Ne faites pas cela."

Le ton du Directeur avait été sec et coupant comme le vent d'un hiver glacial, nimbé d'une puissante autorité qui arrêta net la phrase du ministre, et qui incita ce dernier à se demander, pour la première fois, quel était exactement cet homme... Une lueur interrogative brilla dans son regard.

"Ne considérez pas ces jeunes comme des enfants, ou des adolescents. C'est la pire erreur à faire. Ce sont des nations en devenir. Quant à nos méthodes, elles n'ont rien à voir avec une scolarité classique. Comme vous le savez, ils nous sont confiés à l'âge de six ans. A moins qu'il devienne évident qu'ils ne sont pas aptes et que nous devions les renvoyer, ils suivent le cursus de l'Académie jusqu'à leur vingt-cinquième année.
- Je sais cela, mais...
- Lorsqu'ils arrivent ici, ils n'ont pour ainsi dire aucun souvenir du passé de leur pays. Ou alors quelques bribes, dans le meilleur des cas. C'est ici que, progressivement, leur mémoire se réveille.
- Comment ?
- Sous forme de flashs, qui résultent des stimuli constants que nous exerçons. C'est un processus très variable selon les individus. Cela a parfois lieu au cours du sommeil, parfois en état d'éveil.
- Quel genre de souvenirs leur reviennent ainsi ?
- Tout. Peu à peu, au cours des années. Au jour où ils quittent l'Académie, ils doivent avoir recouvré l'intégralité de la mémoire historique de leur pays. Si ce n'est pas le cas, la nation n'est pas apte. Elle est écartée.
- Cela... n'occasionne-t-il pas quelques désagréments...?"

Le Directeur esquissa un geste neutre et détaché. Il laissa passer quelques secondes, et répondit d'un ton tranquille.

"Bien entendu. Ils ne sont pas tous égaux devant ce phénomène. Le recouvrement de la mémoire est quelque chose de douloureux en soi, mais, encore une fois, c'est un point qui varie extrêmement selon les individus. Nous n'y pouvons rien ; certains pays ont une Histoire plus chaotique que d'autres. Plus la mémoire est récente, plus le risque de traumatisme est grand : il va de soi qu'on ne peut comparer, par exemple, le Sealand et le Rwanda.
- Je vois. Quant à la fréquence des retours de mémoire ?
- Je vous l'ai dit. Cela dépent. Si nous constatons qu'une apprentie-nation n'a pas recouvré de souvenir depuis un laps de temps trop important....
- ... Que faites vous dans un pareil cas...?"

Pour la première fois, le Directeur esquissa un mince sourire, duquel coula une réponse satisfaite.

"Nous le provoquons."


 Dans la lignée des Humeurs de la Terre, Une nouvelle série de mini-events individuels fait son apparition.
 Ponctuellement, vous recevrez par MP une sollicitation de recouvrement de mémoire. Il vous sera indiqué un événement historique rattaché à la nation que vous incarnez. Ce MP comportera :

• La mention de l’événement en question.
• Un ou deux liens d'info sur l'évènement (parce que même si on connaît l'histoire du pays qu'on joue, eh ben on a pas tous un Super Master d'Histoire, hein)
• La durée au cours de laquelle votre personnage est affecté

 Une fois le souvenir assimilé, votre personnage le garde. Après, c'est à vous de choisir s'il modifie son humeur sur le long terme ou si son caractère s'en trouve un peu changé (attention les prédef, on reste IC)

 /!\ Attention, c'est une série d'events totalement indépendante des examens de fin de cycle.

Votre corps, votre âme, renferment les échos des siècles passés.
Durant votre formation à l'Académie, la Mémoire de votre pays s'éveille en vous.
Voici votre nouveau souvenir.


[En quelques mots/lignes, présentez l'évènement historique concerné. N'hésitez pas à ajouter un petit lien d'information vers une page qui le développe.]


Durant ce laps de temps :

Physiquement : [Comment le personnage se sentira-til physiquement parlant ? Pleine forme ou à plat ?]

Moralement : [Et moralement ? C'est le pied, ou c'est la déprime ?]