Pour une poignée de réglisses [feat tout ce qui est nordique - Rentrée 2014]

Harmonie.

Pour toute les bagarres, les éclats de voix, les légos au sol, miettes de krisprolls, petits moutons pelucheux et réglisses égarés, c’était le mot qui qualifiait le mieux la salle commune des scandinaves.

Les buildings ne restent pas. Les objets s’effacent toujours, même quand ils sont super bons fabriqués par des bonnes mains vikings (mais trop pas quand c’est du Ikea, note bien Sverige) mais l’amitié reste.

Tout du moins selon le danois qui y mettait autant de prix –si ce n’était plus- que dans tout autre sentiments. Les autres nordiques étaient des amis, des frères, son sang ou presque et rien ne pouvait jamais changer ça.

Rien si ce n’était le fait qu’on était la veille de la rentrée et qu’il ne trouvait plus son livre d’économie, ni sa gomme en forme de mjölnir et encore moins sa cravate d’uniforme.

Débarquant allégrement tel le viking de base dans le salon où  résidait quelques têtes blondes, la douce voix de danois, empreinte de poésie, de candeur et de légèreté, résonna mais alors comme il faut entre ces murs.

«QUELQU’UN A VU MON BOUQUIN ? »

Oops, volume sonore à régler. Mathias dodelina de la tête joyeusement et continua sa quête.

« Ma gomme aussi. T’as chourré ma gomme Sve'? c’est parce qu’elle est trop bien ! faut me la rendre de suite ! Va voir si y’a des gommes en forme de wasa si j’y suis. Fefette, t’as vu ma cravate? je me demande quand même si je l’ai pas laissé à Copenhague. Fait bon encore cela dit… tu crois qu’ils vont râler si je la mets pas? Ja, vont râler c’est trop obligé. C’est des grokons le premier jour. »

Et blablablabla. Non pas que Dan soit bavard, pas spécialement et carrément moins que Timo si vous vouliez toute la vérité ; mais il était expansif. Et tout en parlant il passait de l’un à l’autre, regardait si par hasard sa cravate n’était pas dans la boite de jeux vidéos (elle était dans son casier de piscine), ébouriffait les cheveux d’un des plus jeunes, zyeutait sous un des oreillers au cas où.
Si chacun était revenu de vacances ou les avaient passés de manière différente, c’était la première soirée où tout le monde était enfin réunis. Mathias arborait un bronzage de toast, couleur légèrement caramel clair. Le seul des nordiques à prendre le soleil correctement, surement du à sa propension à toujours être fourré dehors.
Il s’installa lourdement –ou plutôt se laisseatomber- sur le sofa en tapotant la cuisse prêt de lui dans un geste bourrin.

« J’ai tellement pas envie que les vacances se finissent. »

Noeil azur comme un ciel d'été en action.

L'école, ça pue. Autant que les chaussettes de Berwald.

Le doux son du silence. Celui de la veille de la rentré. De toute façon, le représentant de l'Islande avait passé ses vacances à l'abri du soleil, du coup celui-ci lui faisait la gueule, pourtant le nordique en voulait bien, mais seulement pour continuer sa lecture, parce que la lampe de poche en plein jour, c'est un peu bête. En attendant, toujours aussi pâle qu'habituellement, le jeune garçon aux cheveux argentés voulait son petit moment de tranquillité pour finir son livre avant la rentrée. Emil aurait profité volontiers davantage de ce calme si sa douce quiétude n'aurait pas été interrompue par l'apparition d'un Mathias sauvage qui poussait toujours le volume aussi fort. Quoique non, là il avait monté encore le volume. Oh pauvres oreilles fragiles.

Utilisant toute sa délicatesse de Nordique, le plus jeune s'exclama, le nez dans son livre.

" On ne l'a pas mangé ton livre, ni ta gomme d'ailleurs. Alors baisse un peu le volume, on ne peut plus s'entendre penser... ."

A croire que la salle commune des scandinave était vouée à ne jamais être calme.... Repartant finalement dans sa lecture, Emil croyait avoir enfin le silence, peine perdue, autour, on avait un certain danois qui marchait, mais dans le style marche de mamouth boiteux, rien de très silencieux en somme. Il essaya tout de même d'ignorer le boucan trèèèèèèès discret, ou pas, du hérisson sur pattes , en vain.

Pourtant Iceland ne réagit que quand Mathias fourra ses pattes là où il fallait pas : ses cheveux ! Autant dire que le plus petit se retenait de monter sur ses grands chevaux. Même si comme traces d'exaspération, on avait ses joues toutes rouges et ses yeux plissés. D'un oeil, il vit le grand blond s'assoir, bien sûr, toujours avec sa légèreté d'éléphant. Son soupir d'exaspération fut bien audible dans toute la salle. 

" Tu as cherché au moins ? Ou tu as fait exprès pour pouvoir faire résonner ta 'douce voix' dans toute l'académie ? "

Oui, l'Islande était toujours aussi délicat dans ses paroles pleine de belle poésie scandinave. Même si celui-ci faisait de son mieux pour ne pas être trop désagréable, un débit un poil trop fort pouvait toujours casser cette petite limite.

Impossible. Oui, Lukas venait d'arriver à la conclusion qu'il était impossible de rester tranquille dans un coin de la pièce en attendant que sa migraine passe la veille de la rentrée. Parce que oui, vous ne le saviez peut-être pas mais les migraines sont très vicieuses. Juste la veille de la rentrée, évidemment. Et il avait fallut que ça tombe sur le pauvre norvégien qui n'avait rien demandé, évidemment ! C'était toujours comme ça. Non non il n’exagérait pas. Juste un petit peu alors.  

Ce fut un regard extrêmement noir qu'il adressa à Mathias. En guise de salut oui oui. Et en toute amitié. Tout ce bruit pour un livre et une gomme.. Il y en avait partout des gommes, il n'avait qu'à en acheter une autre nom de Dieu, ce n'est pas si difficile à trouver. Et pour son livre.. Eh bien c'était plus problématique. Mais le blond ne s'en souciait guère.  Il n'était pas obligé de faire tout un scandale pour un gomme et un livre tout de même! Oui! Un scandale! C'est ce dont Lukas avait l'impression dans tous les cas. Il a avait l'impression que sa migraine le rendait légèrement plus agressif, surtout qu'elle ne faisait qu'empirer et que ça devenait réellement douloureux.

« Si tu accordais plus de soin à tes affaires ça ne serait pas arrivé. »

Comment pouvait-on perdre ses affaires ? Une gomme et un livre, ce n'est pas le genre de chose qui s'évapore comme par magie dans la nature tout de même. S'il réfléchissait bien, le norvégien était presque sûr et certain qu'il n'avait jamais perdu une seule de ses affaires scolaires. En étant très organisé et bien soigneux, il n-.. Mh. N'oublions pas qu'en ce moment il s'agit de Mathias. Et cette fois il n'était pas certain du tout que le danois ait pour habitude d'être très organisé et bien soigneux.

Lukas se redressa un peu -parce que oui, ce fait arrive rarement mais il était plus affalé qu'autre chose- et laissa un soupir exaspéré lui échapper. Il se demandait pourquoi l'islandais se fatiguait à poser cette question dont la réponse était terriblement évidente..

Puis il s'étira et fronça les sourcils. Ah, la rentrée. Étrangement il était partagé entre l'envie de reprendre les cours, de ce fait il n'aurait plus le temps de s'ennuyer, et l'envie que les vacances continuent. Ainsi sa migraine aurait largement le temps de passer ! Et il pourrait se reposer.. Voyons Lukas, reprends-toi. Les vacances sont finies un point c'est tout. Il faut se remettre au travail maintenant! Les prochaines vacances arriveront bien assez vite de toute façon.

[Précision : C'est le jour de la rentrée, mais également le premier jour de la Destinée de Peter ♥ Il a une tache rouge au genou -donc cachée par le pantalon- et un peu chaud mais rien de vraiment alarmant. ♥]

Aujourd'hui c'est la rentrée ! Et Sealand... s'en fiche. Totalement. Aujourd'hui il a dormi avec Papa et Maman. Et il avait totalement oublié qu'aujourd'hui, c'était la rentrée. Heureusement qu'ils sont passés à son dortoir la veille pour prendre les affaires nécessaires. Finlande pense à tout ! C'est maman après tout.

Ah le dortoir nordique, quel joyeux bordel organisé. Et franchement c'est cool. On se marre bien ici, et il n'y a pas de prises de têtes avec des frères un peu trop fiers. Bon si dans l'aile nordique il y a aussi sa part de fierté. Le Danois qui se croit le roi, il ne peut y en avoir qu'un, et c'est Sealand. Enfin Sealand, lui, c'est le prince, car le vrai roi, c'est papa Suède. Et c'est pas la peine de discuter, le meilleur, c'est incontestablement Suède.

Et Peter sera le digne et honorable successeur au trône de l'aile nordique ! Enfin pour l'instant du haut de ses 1m33, il se contente juste d'enfiler son uniforme.

« Mamaaaaaaaan, tu as des salmiakkis ? »

Non parce qu'une rentrée sans salmiakkis n'est pas envisageable. C'est vital ! Une question de vie ou de mort ! C'est super long et fastidieux une journée de rentrée. Il faut un bon petit remontant.

« Papa tu peux faire la cuisine ce soir ? »

Oui parce que papa il est trop cool quand il met un tablier ! Et si ça se trouve, ça plaît à maman.
D'ailleurs, si vous en doutiez, le volume de ses paroles est adapté en fonction de la distance entre lui et ses interlocuteurs. Parce que là, il cherche voir s'il n'y a pas une cachette secrète de salmiakkis dans l'aile nordique de meilleure facture que celle d'Ali Baba. Et en plus Ali Baba, il avait de l'or. N'importe quoi, l'or ça se mange pas, c'est nul.

« Dan ! Papa a pas besoin de ta gomme, elle est trop danoise d'abord ! Et puis tu vas en faire quoi ? Tu vas roupiller toute la journée ! »

Il lui tire la langue d'ailleurs alors qu'il fait le nœud de sa cravate. C'est chiant et impossible à faire ce truc. Mais Sealand il demande pas d'aide. La fierté mal placée sûrement. Il dit ça mais pas sur un ton méchant malgré la grimace qu'il tire à cause de la cravate. C'est vraiment débile c'est trucs là. On peut pas faire un truc déjà fait ? Ou une fausse cravate imprimée sur la chemise ? Franchement, ce serait plus pratique.

« Papa ! Ce soir on joue à battre les anglais ! »

Non parce que la cravate ça l'agace. Alors si tu veux pas un Sealand grognon, tu acceptes. D'ailleurs la cravate l'agace tellement qu'il l'envoie baladé

« Vas-y Dan, si on est deux à pas avoir de cravate on pourra faire une révolution de la cravate ! »

Il se dirige vers son sac pour en vérifier le contenu. C'est bon il y a amplement la place pour deux ou trois paquets de salmiakkis. Pas besoin d'autres choses ! C'est la rentrée, on va juste parler puis dessiner les emplois du temps et gribouiller sur la table avec le voisin pour jouer au morpion.

Il aurait bien aimé que ce soit Wy cette voisine, mais bon, tant pis.