Académie Hetalia
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 Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]

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MessageSujet: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyJeu 5 Juin - 19:28

Automne 2007

Ah, Ukraine. On ne chantera jamais assez les louanges d'Ukraine, de sa patience angélique, de son abnégation de moine zen, et de son sourire increvable, celui qui résiste à tout, même aux attaques sonores les plus tenaces, par exemple le "KATYAAAA" constant, à chaque heure, partout, tout le temps, jour et nuit. Avec le A final qui explose en décibels suraigus. Bousillons le mythe à grands coups de latte dans sa yeule : oui, à douze ans, Russie était encore capable de lâcher du haut perché à filer le vertige à toute paire d'oreilles normalement constituées.
A croire qu'Ukraine n'avait pas des oreilles normalement contituées, parce que depuis une semaine que le cirque durait, elle n'avait pas encore fui l'île (chances de dérobade : 35%), n'avait pas encore réclamé son rattachement à l'aile océanique (également appelée no man's land, chances de dérobade : 50%), et n'avait pas non plus cousu la bouche infernale avec du fil de pêche (chances de dérobade : 90%).

Et ça ne faisait qu'une semaine, juste quelques jours que le futur représentant de la Russie était arrivé, coincé dans le flot d'une marée humaine d'ailleurs, car l'académie s'était, cette rentrée-là, brusquement remplie. Une semaine au cours de laquelle il n'avait pas lâché une seule seconde le sillage d'Ukraine.

Oh, l'arrivée à l'académie, c'est facile pour personne. Qui pourrait prétendre s'être aussitôt acclimaté à l'immersion en pays étranger ? A la collectivité ? A l'avenir tout tracé ? Même pour ceux qui n'avaient pas eu la barrière de la langue, c'est probablement pas non plus le panard absolu. Mais alors concernant Russie, c'était légèrement excessif, tu vois. En fait, être Russie, pas de problème, ça, ça lui parle. La perspective d'avoir tout plein de zamis, ça lui parle aussi. Mais s'exiler sur les terres du Mal, et crécher avec tous ces étrangers, alors là, rien du tout. Quant aux potentiels amis, c'était quoi au juste cette embrouille ? Personne ne se donnait la peine d'apprendre le russe en deux jours pour pouvoir discuter avec lui, bonjour la bonne volonté, hein. Raison de plus de refuser de déscotcher Ukraine. Violemment. Parce que Russie version prépubère, il est peut-être mignon tout plein et tout ce que tu veux, n'empêche que c'est à la limite du supportable tellement il est collant. Attends. Ah oui non, ça, ça ne changerait pas. Alors disons qu'il avait déjà bien l'habitude de faire ce qu'il voulait, quand il voulait, et plus précisément, d'obtenir de la douce ukrainienne à peu près tout ce qu'il souhaitait. A peu près. Et c'est cet 'à peu près' qui allait probablement coincer, cet automne-là. Parce que ce qu'il voulait, au bout d'une semaine, c'était décarrer des lieux. Et pas tout seul, non. Il y avait déjà une année entière que l'indispensable Yekaterina était recluse à l'académie, et il était hors de question de se passer d'elle à nouveau.

Alors cet après-midi là, il avait très arbitrairement décidé qu'il en avait ras la chapka des gens qui parlaient dans la langue du diable, sans parler des drames successifs à chaque passage à la cafétéria. C'est pas avec des monstruosités pareilles en guise de carburant qu'il va les atteindre, les deux mètres cinquante. Parce qu'à cette époque, question taille, c'était pas trop ça, dirons-nous, vu qu'il devait chaque fois se dévisser à moitié le cou pour pouvoir lever vers Katya ce regard désemparé qui parvenait si bien à lui faire passer le message muet de "tu sais qu'il est hors de question que je mange ce truc orange fluo ?"

De toute façon, la journée avait mal commencé. Comme d'habitude, dès le milieu de la nuit, il avait stalké Ukraine pas à pas, du pied de son lit - "KATYAAAAj'arrivepasàdormir" - jusqu'à la porte de la salle de bains - "KATYAAAApourquoituasferméàclé?" - et à travers les couloirs, en tenant fermement son pull pour être certain de ne pas la perdre de vue - "KATYAAAmelaissepastoutseul T-T" - Et une fois encore, il s'était fait jeter de la salle de cours où elle se rendait. Sous le prétexte à la con que c'était pas sa classe à lui, t'imagines ? Pis, il avait beau protester que c'était sa soeur à lui, ça ne changeait rien. Donc, une fois de plus, il avait stagné dans le couloir, devant la porte close, en chouinant. Se rendre à ses propres cours ? Ah, ouais, il avait essayé, une fois ou deux. Il n'avait rien compris vu qu'il ne bittait pas un mot d'anglais et qu'il n'avait pas la moindre intention de s'y mettre, et en plus, dans sa classe, il y avait un rouquin qui faisait un peu peur. Les roux, ça porte malheur, y parait.

Du coup, après la série de débâcles du jour, il était retourné à l'aile slave, en milieu d'après midi, en chouinant, toujours. Alors oui, à cette époque-là, Russie chouinait pas mal. Non,c'est pas l'histoire d'arroser son écharpe de ses larmes pour qu'elle pousse en même temps que lui, pft. C'est juste que c'est en gros tout ce qu'il était en mesure de faire face aux contrariétés, pauvre petite chose. S'il s'énervait, il recevait un sourire mi-amusé mi-apitoyé en retour, ce qui est moyen prestige.
Donc, il était rentré, avait entassé toutes ses affaires sans son petit sac, et avait traîné ledit sac jusqu'au dortoir des filles. Là, il s'était assis sur le lit d'Ukraine, son sac dans les bras comme un malheureux, et il avait attendu, le temps qu'il avait fallu, jusqu'à ce qu'elle revienne. Et dès qu'elle avait passé la porte, sans lui laisser le temps de quoi que ce soit, il avait levé des yeux larmoyants sur elle, et avait lancé avec une conviction bonne à passer à l'essoreuse.

"Je veux qu'on rentre à la maison !"
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyMer 11 Juin - 12:38

C’était un jour vaguement ensoleillé de septembre, comme ceux que nous avons habituellement ces derniers temps mais les fenêtres, larges, laissaient filtrer une grande quantité de lumière dans la pièce et les conditions de travail en étaient étrangement améliorées. Tant mieux, l’ukrainienne n’avait jamais trop gouté les études qui ne nécessitaient pas son corps directement et elle allait probablement devoir rester coincée dans sa chambre pour au moins deux heures histoire de terminer son exposé puis d’écrire une jolie carte à Natalia qui avait si mal vécu son départ et –surtout- celui de son petit frère. Voir la douleur, la rage et un désespoir sourd dans les yeux froncés de sa si jolie petite sœur lui avait brisé le cœur à l’aéroport de Moscou.

Mais il y avait pire.

Ivan.

La petite bouille ronde et chibiesque de son cadet qui la fixait avec ses grands yeux depuis presque dorénavant d’une semaine pleine avait le don de hanter la jeune fille de dorénavant 13 ans qu’était Yekaterina. Il n’y avait rien à faire, elle fondait à chaque fois comme pépite de chocolat sur un cookie au four quand il venait lui attraper le bout du pull ou la fin de chemise dans ses petites mains. Mais aussi, ils savaient tous n’est-ce pas ? C’était dur, tellement dur de venir dans un pays étranger, aux mœurs étrangères, à la langue râpeuse en bouche, la nourriture huileuse au gout et l’atmosphère crépusculaire. Surtout quand on portait l’âme de la Russie et qu’on était coincé aux pays des hamburgers. Elle était déjà passablement encline à tout céder à son petit frère mais là, il aurait en plus fallu selon elle être un monstre pour ne pas compatir.

Elle en avait les larmes aux yeux. Quand il hurlait son nom dans les couloirs, quand il restait avec ses grands yeux devant sa salle de cours, quand il la suivait partout même où il ne fallait pas. Non mais allez-y, faites vous suivre par Dumbo et essayez de ne pas faire attention ! ! C’est un défi !

Évidemment qu’Ukraine s’arrêtait souvent pour venir le câliner et lui chuchoter en le recoiffant et dorlotant –certaines choses ne changeront jamais- que tout irait pour le mieux et qu’il fallait qu’il aille en cours maintenant. Si. C’était pour ton bien. Non Mongol n’est pas si méchant que ça. Oh je suis d’accord que roux ce n’est vraiment pas une couleur de cheveux convenable. Rien n’est empoissonné au réfectoire mais je te ferais des pierogis et des blini ♥

Et caetera.

L’ukrainienne ne fut dont pas vraiment surprise en voyant Oliver Twisterov dans sa chambre, le sac à ses pieds et la mine déterminée qui ne souffrait d’ordinaire aucunes contrariétés. Le premier réflexe fut de sourire, attendrie. Ses pieds ne touchaient pas le sol encore. Bientôt cela dit. Il était si petit et mignon ♥

Le second réflexe fut d’avoir une lueur douloureuse dans le regard à la volonté qu’exprima Ivan. D’ordinaire, elle se faisait une joie de lui complaire ♥ mais là, c’était tout bonnement impossible. Il fallait se montrer intraitable et –contrairement à ce que tout un chacun pouvait penser- elle pouvait l’être. Une fois une idée en tête –réellement en tête- elle pouvait se montrer déraisonnablement déterminée.

« Vanya.Tu as déjà terminé?» répondit-elle en russe.

Elle alla poser ses affaires. Elle devait avoir des biscuits dans sa boite à sucreries. Ivan –tout comme Natalia- était plus conciliant si on le nourrissait ♥. Mais avant de faire cela elle vint fondre un baiser tout maternel sur le front du garçon, repoussant les cheveux fins blonds en arrière délicatement.

Oh il avait des larmes de crocrodiles! C’est quoi cette attaque totalement déloyale Ivan?

Katya eut un pincement au cœur. Pauvre petit poussin!!

« Tu n’as pas pris ton gouter Vanya. On va arranger ça ♥ »

On mange après on discute. Toute la philosophie ukrainienne en une scène.
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptySam 5 Juil - 21:13

Okay. D'entrée, c'était le fail. Normalement, dans la logique ivanesque, Ukraine aurait dû se précipiter en approuvant, et se hâter de consentir à dégager de là. Voire même à être déjà en dehors de l'académie le temps de finir sa phrase.

Force était de constater qu'on en était loin. Rien n'indiquait qu'on était sur le départ. Au contraire, elle changeait de sujet. T'es sérieuse, là ? Déjà terminé quoi ? Si c'est de faire sa valise, oui oui, il avait fini, ça roule. Mais étrangement, il avait vaguement l'impression que ce n'était pas du tout le sujet. Petit up d'espoir quand elle reprit la parole... Et pointe de contrariété naissante et déjà ô combien vivace. Encore une déviation.
Là bien sur, pour atteindre Yekaterina en plein coeur - surtout qu'il est facile d'accès, les deux montgolfières faisant office de pare-chocs n'ayant pas atteint leur ampleur réglementaire... enfn, j'espère pour elle -  il aurait été de bon ton de refuser toute nourriture, et si possible d'un ton dramatique. Un j'ai-pas-faim vibrant de menaces de grève de la faim jusqu'à obtention de satisfaction, ou jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Seulement voilà, ça, c'était juste pas possible. Russie, il avait tout le temps faim, tout le temps, et il convenait d'y remédier à coups de proportions acceptables, hein, pas des rations de minimoy. Alors oui bon, à cette période tout était apparemment stocké dans les joues, mais promis, ça servirait sous peu.
Du coup, impossible de snober la proposition, même si bien sur, ça éraflait peut-être un peu l'image de désespoir criant sur laquelle il comptait pour faire plier Ukraine. Il fallait compenser, et il s'empressa de le faire en ouvrant les vannes à fond, allez hop, une cascade sur chaque joue, et voilà qu'on s'épanche entre deux sanglots peut-être un petit peu forcés, mais ça devrait suffire. Paie ta virilité, hein. Sauf que bon oui, là, vu les circonstances temporelles, on s'en tamponne l'oreille avec une babouche. Considérations balayées donc, il s'empressa d'aller lui pleurer dessus, tant qu'il pouvait encore le faire sans risquer l'étouffement. On avait même assez de place pour pouvoir arguer, par couinements très intelligibles.


"Il fait froid ! Ils font de la cuisine dégueulasse ! Et personne veut être mon ami !"  

Et de ce ton overtragique, de cette conviction extrêmement sérieuse qu'on ne peut produire qu'à cet âge-là et qui cause cette irrésistible envie de glousser à quiconque entend :

"Si ça continue, je vais MOURIR."


Le tout en continuant consciencieusement à se lyophiliser par voie lacrymale. Déloyal ? Toi qui dis ça, miss jetranspiredesyeux ? Tiens, on va t'en donner, de l'attaque déloyale. Ce qu'il fit en relevant les yeux sur elle.

"... En plus... Natalia me manque. Beaucoup. Beaucoup !!!"

Attrape ton argument fatal. Avec ça, si dans une heure on était pas dans l'avion... Oui bon, ce n'était pas tout à fait vrai. Ce serait probablement le cas un peu plus tard, mais là, ça ne faisait qu'une semaine. Cependant, ce n'était pas tout à fait faux non plus. Natalia était collante et un peu inquiétante, mais en sa qualité irréversible de soeur, elle faisait partie du tout qu'il aimerait bien retrouver fissa, et puis à cette époque, il n'était encore que moyennement traumatisé.
Et donc, on en était où du travail au corps sur la sensible ukrainienne ?

"Alors... T'as juste qu'à prendre tes affaires et on y va..."

Avec un pauvre sourire larmoyant, où flottait une bribe savamment dosée d'espoir confiant.

"... Da ? ♥"
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyMer 9 Juil - 18:42

Elle manqua de rire -élégant le rire hein, on est pas chez MacDo et elle ne tient pas du nuggets Katya- en voyant la bouille effarée de son petit frère adoré.

Un peu de patience bienheureuse ♥

Surtout, surtout, ne pas faire de promesses. On connaissait la ritournelle: les promesses n'engageaient que ceux qui les écoutaient. Et plutôt deux fois qu'une lorsqu'il s'agissait d'un garçon comme Vanya ♥.

Elle le recoiffa tandis qu'il énumérait ses multiples griefs. Elle doutait fort qu'il fasse trop froid. Ils avaient vécu en Ukraine, en Biélorussie, à Moscou... le froid d'ici n'avait rien à envier à celui de l'Est bien qu'il soit différent. Le point sur la cuisine, elle le lui accordait par contre volontiers. Oh elle ne trouvait pas ça "dégueulasse" (mot sur lequel elle eut un regard un peu plus sévère en intervenant d'un "langage Vanya ♥" tout ce qu'il y avait de plus effectif) mais ça n'avait pas la simplicité rustique et bien plus nourrissante de sa cuisine à elle.

La dernière par contre, Katya était loin de s'imaginer qu'elle allait -très- souvent l'entendre au cours de sa scolarité. En naitrait un désir incessant d'imposer partout la présence de son frère comme une maman trop attentionnée.

« Personne ne va mourir Vanya ♥ Voyons. Je te préparerais tes repas du soir si tu veux ♥ Et je suis sure qu'il y a plein d'enfants qui sont tout comme toi. C'est parce que les gens ont un peu peur. La première année tu sais, c'est difficile. Oh mon pauvre chaton... »

Le regard mouillé, la moue mignonne, les ch'tites joues roses de désespoir... tout ça, c'était déjà beaucoup. Mais le coup final vint juste après.

Natalia.

Oh.

Le cœur ukrainien se serra derechef en repensant à sa petite sœur qui les avait regardé silencieusement, le visage fermé, les yeux gonflés et rouges mais sans plus une seule larme, tandis qu'eux deux partaient pour New York.

Sa petite sœur chérie.

Elle serra fort le russe contre son cœur en le berçant.

« Oh moi aussi elle me manque tellement Vanya ;___; » Un hoquet douloureux. « Vous m'avez tellement manqué la première année. Nous devons rester fort pour elle Vanya! On devrait lui écrire chaque semaine en lui envoyant quelque chose, tu ne crois pas?»

Le dernier soupir du petit russe fut happé par le sanglot étouffé de sa grande sœur. Oh elle savait bien que c'était dur. Pauvre petite sœur, toute seule là-bas. Heureusement que leur maman était avec.

« Bientôt, ils nous rejoindrons Vanya. Tu verras. Il faut garder espoir.» Elle renifla et dorlota à nouveau son petit frère comme une peluche toute mignonne de requin moelleux ♥. Puis jugeant le temps adéquat, elle se leva avec douceur, prit un bloc de papier et un papier et se cala sur le lit avec Vanya. « Chère Natalia,...»

Une écriture fine et déliée. Katya avait gagné à plusieurs reprise le concours d'écriture à Kiev dans son enfance et malgré le changement d'alphabet, elle en avait conservé la dextérité. Là, heureusement, le cyrillique reprenait ses droits et elle eut un sourire complice vers le russe. « "Nous sommes tout à fait malheureux sans toi ♥ et comptons les jours qui nous séparent...»

Nul doute que Vanya savait exactement combien de semaines les séparaient.

« "Ici, il fait froid mais surement fait-il encore plus froid chez nous. Nous faisons de notre mieux... pour pouvoir te ramener un bon carnet, que maman et toi vous soyez fières de nous.»

N'est-ce pas Vanya? ♥
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyJeu 10 Juil - 17:40

Si. T'es qu'une dinde, cruelle, sanguinaire, dévoreuse de chair et d'espoir (tiens, y a un film comme ça).
Parce que tu sais, Russie, il y a cru, hein. Vraiment, sincèrement, à fond. Ca avait fait poumpoumWIN dans son petit coeur meurtri quand il avait perçu le vacillement ukrainien. Elle allait céder devant ses arguments imparables, et plier devant l'exposé de sa volonté despotique toute-puissante.
Elle ne pouvait PAS résister. Il pouvait presque déjà déceler le mouvement qu'elle aurait pour acquiescer et se lever pour prendre ses affaires, ouiiii, il pouvait déjà presque entendre l'assentiment katyaesque.

Bye-bye, l'académie ! Et sans regrets, en plus. Etre une nation d'accord, mais pas à ce prix-là, pfut.

Sauf que....
Sauf que non.
Eh, non.

Pas d'assentiment, pas de pliure, et encore moins de mouvement laissant présager d'un départ immédiat.

A la place, des mots, plein de mots certes réconfortants, mais pas du tout ce qu'il avait voulu entendre. Et c'était très, TRES contrariant. Surtout qu'elle en profitait pour... Oh ! la vile. Il n'est pas un enfant, steuplait !! Il a DOUZE-ans-presque-et-demi, C'EST UN ADULTE !!! Okay ?! Bon. La protestation resterait mentale pour le moment, mais faudrait voir à lui témoigner un peu plus de considération - on lui dit que dans six ans, elle le recoiffera encore en lui disant de pas se coucher tard ? Non, hein ? Non.

Mieux valait le laisser se concentrer sur ce qui restait de cet espoir qu'Ukraine piétinait un peu plus à chaque mot. Et, complètement médusé, il la regarda dégommer son argument principal en compatissant et en... Ah, elle bougeait ! On s'en va ? On s'en va ? ........ Et en se lançant dans sa rédaction de lettre.

Insérez ici un gros bruitage de banqueroute.

... Le temps de se remettre de ce foirage absolu. Et en plus elle versait sa larmichette rituelle... Arf.


"Pleure pas Katya... Y a qu'à s'en aller, tu sais."


Oui ben hein, il va pas lâcher si facilement, mais au vu du lamentable échec de ses tentatives précédentes, il préféra tenter autrement, et finit par écouter le contenu de la lettre en cours de rédaction, pour aussitôt enchaîner.


"Écris : Mais c'est vraiment pas sûr qu'on reste encore très longtemps, parce qu'on est vraiment malheureux ici. C'est trop grand, on se perd tout le temps, et c'est surement fait exprès. On est tout seuls parce que personne veut nous parler, et en plus, ils essaient tout le temps de nous séparer, on peut même pas dormir dans la même chambre. Il y en a plein qui font flipper et qui ont l'air d'être vraiment méchants. Les profs ont des têtes de sadiques et ils hurlent toute la journée, surtout un qui fait des yeux qu'on dirait qu'il veut découper les gens en morceaux et je crois qu'il le fait vraiment, la nuit. Mais après tout, c'est pas très grave vu qu'on va surement mourir de faim avant Noël, il n'y a que de la nourriture en tube ici, et c'est dégueul... dégoûtant. Alors on va rentrer le plus vite possible."


Un regard à Ukraine, pour voir si elle écrivait tout bien comme il lui dictait.
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyJeu 17 Juil - 18:18

Tu fais gaffe à ton vocabulaire jeune homme, sinon prochain coiffage c’est avec une fourche ♥♥♥! ! C’est mal d’utiliser son capital mignonnerie comme ça !

Dans l’œil ukrainien et à vrai dire dans l’œil d’une personne sans préjudice aucun, l’allure pouponnesque d’Ivan frisait la trognonnerie absolue. Les joues rebondies, l’œil violine bordés de longs cils mouillés, le nez frétillant de chagrin contenu…

Non c’était mal et le cœur déjà trop moelleux de Katya fut prit d’un soubresaut inattendu.

Comprenez bien qu’il s’agissait ici du bonheur de son Vanya adoré et que cela passait au-dessus de tout. Même au-dessus du sien ou de celui des ukrainiens, tout du moins pour l’instant. Aussi lorsque la gentille frimousse au menton tremblotant de déception la regarda en énumérant le reste de la lettre pour Natalya, prodiguant tout ses griefs de malheur terrifiant et de maltraitance inouïe, Yekaterina se retint fortement de ne pas pleurer à nouveau.

Pauvre, pauvre, pauvre petit Vanya ♥♥♥♥

Elle se pencha et déposa un baiser tendre sur la joue rebondie. Elle avait cessé d’écrire évidemment.

« Il ne faut pas inquiéter inutilement Natalya, Vanya ♥♥. Tu sais combien elle est sensible. C’est déjà si dur pour elle de nous savoir ici. Et elle aime tellement quand tu es heureux ♥. »

Un petit soupir tandis qu’elle replace la lettre sur le côté, glissant son petit frère –encore vraiment petit à l’époque- sur ses genoux.

Onze ans et demi ou pas, c’est pareil ♥♥. Pour Katya, Ivan resterait toujours enfant et dans un sens, elle n’avait pas tord. Il y aurait toujours une candeur enfantine –ce qui ne lui enlevait pas de sa cruauté dangereuse- chez son cadet.

Curieusement, elle ne l’en aimait aussi que davantage.

« Tu es si malheureux que ça ici Vanya ? Je sais que ce n’est pas facile et que certains de tes camarades sont étranges et que tout le monde parle cette langue un peu étrange qui est vraiment moins joli que notre russe…et que la nourriture est… » Katya eut un mouvement d’épaules. La nourriture elle ne s’y faisait pas mais apparemment d’autres élèves de sa classe parlaient de créer un club de gourmet et qui sait ? un jour peut-être elle trouverait gout d’en faire également partie même si elle préférait la cuisine rustique, simple mais nourrissante de l’est de l’Europe.

Elle passa ses doigts dans les cheveux sable du russe et offrit un sourire tendre.

« Tout les profs ne sont pas méchants… Mésopotamie par exemple? le professeur de littérature? oh il est si aimable. Même s’il ne m’appelle jamais avec le bon nom…et il y a le professeur Byzance. Professeur Rome aussi ♥. »

Oui, c’est sciemment qu’elle ne citait pas Mongol. Mais un prof parmi tant d’autres. ce n’était pas si important… n’est-ce pas?

« Et tu vas te faire plein d’ami j’en suis certaine ♥ Oh il a ce garçon… Chine? il est vraiment aimable et toujours joyeux et il m’a demandé si tu étais mon petit frère la dernière fois ♥ Je suis sure que pourriez devenir ami. Vous êtes voisin après tout et même s’il est plus vieux, au contraire. »

Cela donnerait à Vanya une autre vision de ce qu’était l’école. Rendez-vous compte ? quelqu’un qui avait survécu déjà deux ans dans l’école!!!

Katya continua à passer sa main dans les cheveux doux et les yeux s’arrondirent en pétillant tandis qu’elle lui frotta le visage joufflu, fondant comme neige au soleil devant la petite moue du frère.

« Tu es tellement parfait, comment ne pourrait-t’on pas t’adorer? »

Oh, l’accent de sincérité et de total croyance en ce qu’elle disait. Sur et certain, croix de bois de fer etc.

Obligé.
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyJeu 24 Juil - 16:16

Ah mais, pas d'inquiétude, mini-Ukraine. Ta dévotion sans limite et ton affection inconditionnelle sont des points qu'il a extrêmement bien assimilés. Malheureusement, quand il assimile un truc, c'est pour la vie, et le réveil sera probablement violent pour tout le monde. En attendant, il se rendait à l'évidence avec désappointement :  ni l'un ni l'autre n'aidait à convaincre la Cruelle, et c'était dans ce malheureux constat qu'il se laissait bisouiller et déplacer au gré katyaesque. Profite-en, dans pas si longtemps il pèsera un quintal de plus que toi.

Elle n'avait même pas voulu écrire, et son dernier recours s'envolait. Mh.... Il écoutait donc, sans répondre, parce que oui, il est TRÈS malheureux, au point que ça lui coupe la parole - mais pas l'appétit, faut pas déconner - en se contentant d'un vague acquiescement quand, finalement, elle se décida à reconnaître la validité de sa longue liste de doléances.

Bien sur que recevoir une lettre du genre de celle qu'il avait dictée ferait sûrement de la peine à Natalya. Et d'ailleurs, il sentait bien que ça faisait aussi de la peine à Ukraine. Mais, voyez-vous, ça ne lui semblait pas problèmatique le moins du monde. Elles étaient ses soeurs, Katya était en sus sa deuxième mère, et il l'aimait comme telle, avec tout l'excès, toute la possessivité et l'ingratitude qui vont avec. Elles étaient à lui, et il était le centre du monde. Alors comment est ce qu'elles auraient pu aller bien, de toute façon ? ... faites des gosses... Peut-être les choses auraient-elles été différentes si Ukraine n'avait pas eu une nature si maternelle et surtout, si dévouée. Ou peut-être que ça n'aurait rien changé.

Il aurait pu se donner la peine de compléter la phrase. Trouver un mot pour qualifier la nourriture locale n'était pas difficile, mais c'était du vocabulaire prohibé par les autorités ukrainiennes, probablement la seule limite qu'elle posait. De fait, il finit par crachouiller deux-trois mots dans un langage autorisé.

"Mouais, eux ils sont méchants mais pas trop. Mais y a Mongol."

Non, pas "ce gros con de Mongol" ou "l'autre enfoiré de Mongol qui mange des chatons vivants", d'abord parce qu'il avait eu sa dose d'exhortations à surveiller son langage pour la journée, mais aussi et surtout parce que... Enfin, c'est Mongol, quoi. Il entend tout et il voit tout, et il ne serait même pas étonné que ledit Mongol jaillisse de sous le lit à l'instant. Ou d'un tiroir, ou qu'il se matérialise dans un nuage de soufre. Foudroyé net par une panique absolue oui, mais pas étonné.
Et ça ne faisait qu'une semaine.
Triste de dire qu'une demi-douzaine d'années plus tard, le discours mental n'aurait pas changé d'un iota. Mais Ukraine comprendrait ♥ Ukraine comprenait toujours ♥

L'épisode Mur des Lamentations se poursuivit un bref moment, et fut interrompu par un instant de perplexité. Mouip, il situait Chine, qui était très repérable puisque c'était le seul asiatique des lieux. Il n'en resta pas moins un intense moment d'égarement.

"Je croyais que c'était une fille."  Et il secoua la tête.  "Non ! Elle... Il est pas gentil non plus. PERSONNE n'est gentil."

Mais il paraîtra probablement bien plus gentil dès lors qu'on saura qu'il parle russe. Quant à savoir si Chine était gentil ou pas, il n'en savait rien, et dans l'immédiat, il n'était vraiment pas disposé à faire preuve ni de bonne foi, ni de bonne volonté.
Y'a qu'Ukraine, de toute façon ♥  ... Elle avait ses arguments, peut-être pas touuuut à fait objectifs, mais... Parfait ? Allez, il est russe. Non, même mieux que ça, il est la Russie.
Enfin..... Il sera pas la Russie s'il s'en va d'ici. Oui oui, c'est vrai qu'être un pays à ce prix-là, c'est cher payé, mais..... Petit doute quand même, balayé par une moue clairement destinée à faire obtempérer Ukraine sur un terrain plus facile. Avec un ton plaintif.

"J'ai faim.... et je veux que tu racontes le moment où t'es arrivée, l'année dernière."

Des fois qu'il y ait des trucs exploitables dans le tas ♥
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MessageSujet: Re: Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine]   Panégyrique de l'ukrainienne en temps de crise [Ukraine] EmptyMer 13 Aoû - 16:31

Une fille ? Oh non ce n’était pas une fille. A vrai dire, Katya quand elle était arrivée avait légèrement été interloqué. Certaines entités de cette école sont… comme qui dirait trouble au niveau visuel. Ce n’était pas un mal en soi, elle trouvait tout le monde charmant ♥ et à vrai dire un poussin était un poussin qui était un poussin ♥.

Toujours est-il qu’elle comprenait l’exclamation de son frère, surtout que, malgré le fait que Chine ait mué, ça n’ait pas eu l’air d’avoir beaucoup d’incidences sur le caractère définitif quand à son appartenance à un genre en particulier. Peu importe, et sans doute, les préférences de la famille Braginsky allaient peu à peu se dessiner durant ces premières années sans qu’eux-même ne s’en rendent comptent : Natalya aimant ce qui ne cassait pas immédiatement sous ses jolies mains (comprendre son frère), Vanya aimant ce qui était adorable, doux et avec de beaux cheveux soyeux et enfin Katya ce qui était fort et susceptible donc de la protéger elle, sa fourche, et ses frangins qui n’avaient pourtant absolument pas besoin de protection.

C’était plutôt les autres qui en avait besoin.

Son bébé Vanya, aux adorables petites joues replètes, avait faim. La nouvelle fit l’effet d’une alerte de kaijus catégorie 5 (si, il faut que tu regardes Pacific Rim, imagine que ce sont des requins et laisse faire :3) dans le cœur de l’ukrainienne.

VITE ! Des biscuits ! des toasts ! de la volaille ! des varenikis ! des pierogis ! des blini ! plein de trucs en –i ! !

La grande sœur reprit d’un geste ample la boite à gâteaux -toujours utile dans l’aile slavobalte- et vint nicher à nouveau son cadet trognon en lui collant derechef un sablé dans la bouche et en lui embrassant chaleureusement la joue d’un baiser grignoteur ♥.

« Oh il n’y a pas grand chose à dire tu sais. Quand je suis arrivée, il y avait beaucoup de garçons. Il n’y avait que des garçons presque, j’étais très intimidée. J’aurais voulu que toi et Natalya soyez là, » elle le serre fort contre elle en le berçant et en frottant chatonesquement sa joue contre la sienne (tu es dorénavant une peluche Ivan, deal with it). « Heureusement, cette année tu es là ♥. Tant que nous sommes tout les deux tout ira bien. Et quand Natalya aura l’âge, elle viendra nous rejoindre et nous pourrons conquérir le monde ! ouais ! et ce sera tout bonnement merveilleux, tu verras ♥ ».

Dans le monde merveilleux de Yekaterina, le prochain épisode comportait également l’arrivée d’une licorne avec des chamallows (mais ça c’était encore loin loin loin , dans bien 4 ou 5 ans) mais aussi des trois petits oursons, le premier très intelligent avec des lunettes et un savoir informatique comme s’il avait lui-même créer les Texas Instrument, un second bien serviable qui aimait par-dessus tout les swiffer et un troisième tellement choupinou qu’on pouvait le confondre avec un petit nounours pour peu que ce dernier ait des cheveux blonds fluffy.

En attendant tout ces promesses d’aventures et d’envahisseurs bien choupinou, Katya se mit à dorloter son frère, lui racontant l’horreur du premier cours avec Mongol (frissons garanties !), l’émerveillement en entrant pour la première fois dans le réfectoire (wowww), et la tristesse ressentit à chaque fois qu’elle rentrait –seule- au dortoir assigné à son aile (awwww et larminouchettes compris dans le packaging).

C’est seulement quand la boite de biscuit avait bien minci et que nos deux petits héros joufflus avaient le ventre bien plein, que Katya, essuyant le museau de son doux –oui, chut- petit frère ♥, lui dit qu’il était tard maintenant.

« Nous devrions mettre des petites choses et faire un joli paquet pour Natalya chérie ♥♥ . Demain nous irons voir s’il y a du ruban au club de couture et nous prendrons les plus jolis pour qu’elle puisse nouer ses beaux cheveux ♥ »

La masse d’amour de l’ukrainienne envers ses deux cadets était proportionnel à la masse de calories dans un pot de 5 kg de Nutella. Coefficient gogolplex. C’est même Estonie qui le dit !

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