Tribulations d'une italienne ♥ Lucrezia Vargas

11Jeudi
Mai

2017

A partir d'aujourd’hui, je fais ce dont j'ai envie. Oui, j'ai dix-huit ans et rien ni personne ne m’empêchera de faire ce que bon me semble.

Certes, je suis toujours coincée dans cette Académie bizarre, avec tous ces abrutis congénitaux autour de moi... L'avantage, c'est que cela met en avant ma perfection et ma classe divine.

Mais je n'ai personne avec qui discuter mode et shopping et ça c'est moche.

Aliénor est bien gentille, mais un rocher a plus de conversation qu'elle et son humour est plus que douteux. Et je ne vous parle pas des garçons de cette école, qu'on peut classer en deux grandes catégories :

- les brutes sans gène

- les dépressifs chroniques.

Plus je traîne au contact de ces êtres inférieurs, plus je me rends compte à quel point mon futur travail de nation va être compliqué et je n'ai vraiment pas envie de devoir bosser avec eux plus tard.

Pas que je leur souhaite d'échouer, mais presque. Juste pour en être débarrassée.

Enfin, papa m'a offert une robe juste par-faite ! J'ai vraiment hâte de pouvoir la mettre ! Chiara aussi a pensé à moi et elle m'a fait envoyer une belle bouteille de vin. Je la cache dans ma chambre en attendant une grande occasion pour l'ouvrir.

Il faut juste éviter que le pion tombe dessus. Ou les profs. Voire pire, mes autres camarades de classe. Cela ne m'étonnerait pas que certains soient des alcooliques...

Bref, j'ai encore de longues années à passer dans cette fichue Académie et je ne sais pas ce que le destin me réserve...

27Samedi
Mai

2017

Nous avons fais une expédition dans le sous-sol du gymnase. Quand je dis nous, c'est Julia, Viktor et moi. Le russe voulait nous prouver qu'il n'y avait rien là-dedans, et surtout pas de fantômes ou autres entités surnaturelles.

Oh bon sang ! C'était glauque à souhait ! Sombre, rempli d'araignées et poussiéreux. Plus jamais je n'y remets les pieds !

J'ai pris quelques photos, au cas où. La plupart ont des orbes étranges dessus... D'après mes recherches internet, ça pourrait être des entités ! Ou de la poussière... Ou des insectes. Bref, rien de concret. Hormis ces voix qu'on a entendu, ces coups portés sur la tuyauterie, ces objets qui tombaient tout seuls, ces bruits de pas...

J'ai tendance à penser qu'on était pas seuls, mais je n'ai pas de réelles preuves. Et au fond, j'espère avoir tord.

Après la chaufferie, on a réussi à ouvrir une porte métallique. On a ensuite longé un long couloir remplie de vieux objets et on est arrivé dans une salle sombre et sinistre. Glaciale aussi. Certainement à cause des murs de pierre.


Sur l'un des murs, il y avait les noms de nos prédécesseurs... De la mienne. Et de celle avant.
Et aussi une inscription très bizarre :


Puis dans la grosse cuve en métal, on a trouvé un coffret à bijoux.

Dedans, un pendentif, des petits mots dans plein de langues que je vais essayer de traduire et une carte étudiante de l'année 91/92.
Celle de Dejan Stanovic, Représentant de la République fédérative socialiste de Yougoslavie.

Prochaine étape : la Bibliothèque.

03Samedi
Juin

2017

La fête nationale, c'était hier, mais à cause d'un stupide problème éclectrique, ils ont du reporter ça à aujourd'hui. Ils ont donc joué l'hymne dans l'école et on a même eu le droit à un repas typique à la cafet' ! J'étais vraiment contente et puis ça fait toujours plaisir de manger un plat de la maison.

Même si ça ne vaut pas la cuisine de mamma.

Bon le seul hic, c'est qu'il y a les souvenirs de nation qui vont avec tout ça et je m'en serais bien passé. Ça me fait toujours une drôle de sensation, mes rêves semblent si réels... Je ne m'y habituerais jamais.

Sinon, j'ai discuté avec Qiu. Une gentille fille, elle avait un faible pour Allen, mais elle était triste car il l'a repoussé ! Et elle m'a demandé des conseils pour être désirable et plaire aux hommes, nous verrons bien si elle est bonne élève. Sinon, ça m'aura occupée un ou deux jours.

J'ai également découvert que le balte avait vraiment une jolie voix, mais il refuse de rouvrir le club de chorale. Je vais devoir user de mes talents pour le faire chanter.

Ah, et il faut vraiment que j'aille à la bibliothèque. Viktor m'a lâché pour le "projet Stanovic". Cette histoire de Yougoslavie semble le perturber...

28Vendredi
Juillet

2017

C'est dans l'avion qui me ramène à New York que j'écris ces quelques mots. Avec les huit heures de vol qui m'attendent, il faut bien que je m'occupe un peu...

L'Italie me manque déjà. Seulement dix jours à Rome, c'était trop court.
Et j'ai pas envie de retourner à l'Académie pour encore plusieurs années...

Mamma n'était pas vraiment disponible en plus alors j'ai passé la plupart de mon temps à traîner en ville avec Chiara et Rosalia et ça m'a fait plaisir. Malheureusement, Pietro aussi était là.

Ce pauvre type n'a toujours pas compris qu'il n'y a plus rien entre nous et il essaye en vain de reconquérir mon coeur.... Et comme il n'a ni le physique de Brad Pitt, ni la fortune de Bill Gates, il peut toujours rêver !

Il m'a même écrit une lettre ! Vraiment, il faut que je m'en débarrasse !


Sinon, je n'ai pas pu voir papà et ça m'inquiète un peu. Il est toujours à Naples, pour ses "affaires", mais j'ai vraiment peur qu'il lui arrive quelque chose.

Naples, ça a beau être la deuxième plus belle ville du monde, après Rome, ça reste quand même un coin dangereux entre les volcans et la Camorra.

Enfin, dès que je sors de l'avion, je le rappelle !

Et finalement, j'ai hâte d'arriver à destination. Ya un sale gosse qui tape dans mon siège avec ses pieds et j'ai qu'une envie : l'étriper.

03Dimanche
Septembre

2017

Demain, c'est la rentrée. Et c'est pile quand les cours recommencent que mon enquête s'accélère !

Tout d'abord, je suis allée prendre un café avec Allen chou. C'était sympa et à la fin, j'ai vraiment eu l'impression qu'il en avait besoin. Entre l'ouragan Harvey et son abominable frère, je crois qu'il a plus de soucis qu'il ne le laisse paraître...

Enfin, il m'a promit de récupérer la clef de la salle du Conseil Etudiant et je sais que je peux compter sur lui ! Je lui ai même promit un prochain rdv en récompense !

Sinon, j'ai trouvé un petit papier caché derrière le tableau de Francis Bonnefoy, mais les trois 7 écrit dessus me laisse pour le moment perplexe. Et alors que le surveillant principal me traitait (encore) de voleuse,
le représentant de l'Angleterre est venu à mon secours !

On a pu discuter et c'était vraiment intéressant, même si certains points me font encore peur. Notamment mon devenir de nation en temps qu'Italie du Sud...

Et j'ai également été en ville avec Altan, au sujet de Dejan. Lui aussi savait plein de choses, il a déjà lu le Yearbook 91/92 et s'est rendu dans le sous-sol. Et puis il est beau garçon, alors c'était quand même plaisant !

J'ai appris des tas de choses sur Dejan, sa relation avec Empire Mongol, le fait que le conseil a été mystérieusement dissout après sa disparition... Altan semblait vraiment touché par ce qui est arrivé à Dejan. Et je le comprends.

On a été poser des fleurs là où il est mort, dans le sous-sol et Altan a même tout nettoyé. Il a fait du bon travail pour lui.
Cela apaisera peut-être son esprit...

16Samedi
Septembre

2017

Je déteste Yang.

Je veux qu'il meurt, qu'il disparaisse de la surface de la terre. Qu'il souffre autant que j'ai souffert, que son agonie soit lente et douloureuse.

Si je m'écoutais, j'appellerais papino de suite et ses hommes viendraient s'occuper de ce satané chinois dans la seconde suivante.

.Et Dieu sait qu'ils connaissent des tas de façons de le ..faire souffrir.

.Mais non. Non. Ce serait trop simple, pas assez cruel ... pour lui faire payer ses actes abominables envers ma .... formidable personne.


Parce qu'il m'a blessé, autant physiquement que mentalement. Et si les écorchures sur mes genoux vont finir par guérir, celles au plus profond de moi ne se refermeront pas aussi facilement.

Je n'ai pas dormi de la nuit, malgré qu'Allen chou soit resté avec moi. J'ai encore peur de croiser ce misérable lézard. J'en ai honte. Et il doit payer.

Mais patience Lucrezia, patience.

La vengeance est un plat qui se mange froid.


Sinon, pour parler d'un sujet plus léger, après la rencontre avec ce gentleman qui représente l'Angleterre, j'ai fait la connaissance des deux nations françaises la semaine passée... Et je suis presque jalouse qu'ils ne soient pas italiens !

Marianne est une passionnée de mode, comme moi et c'était un véritable plaisir de pouvoir discuter avec elle de chaussures et de beaux vêtements !

Francis, lui, est un homme classe, élégant et raffiné, encore plus parfait que son portrait dans le couloir. Pourquoi on a pas ça nous ? Alors attention, j'ai rien contre Louis, mais aucun des hommes de l'Académie ne prend soin de lui et c'est désolant.

Hormis Flavio. Et ça, ça fait plaisir de savoir que je vais bosser avec quelqu'un qui comprend l'importance d'être classe et présentable en toute circonstance.